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YESD, ou YEST, ou JESSEDE
v17-1636-0
YESD, ou YEST, ou JESSEDE, (Géog. mod.)​ ville de Perse, sur la route d’Ispahan à Kerman, au milieu des sables qui s’étendent deux lieues à la ronde ; il y a cependant quelques bonnes terres qui produisent d’excellens fruits. C’est une grande villace où l’on a établi des caravanserais, & des bazards. Il y a beaucoup de manufactures d’étoffes en laine & en soie pure, ou mêlée d’or & d’argent. Longit. selon Tavernier, 7. 15. latit. 32. 15. Moulla Scherefeddin Aly, qui composa l’histoire des conquêtes du prince Timur, en persan, étoit né à Yesd ; il publia cet ouvrage à Schiraz, l’an de grace 1424, & de l’Hégire 828. Kondemir le préfére pour la beauté du style, à tous les auteurs qui ont traité l’histoire des Mogols & des Tartares : d’ailleurs, les routes sont exactement décrites dans ce livre, & elles éclaircissent beaucoup la géographie de ces pays là. (D. J.)​
[ "Q182394", "Q4520456" ]
YEU, l’île de
v17-1638-0
YEU, l’île de (Géog. mod.)​ en latin Oya, petite île de France sur la côte du Poitou. Elle n’a qu’une lieue d’étendue en longueur. (D. J.)​
[ "Q1970151" ]
YGUALADA
v17-1644-0
YGUALADA, (Géog. mod.)​ petite ville d’Espagne, dans la Catalogne, sur le torrent de Noya, & sur la route de Barcelonne à Cervere. Quelques-uns croyent que c’est l’ancienne Ergavia, ville des Lacetains, & d’autres l’ancienne Anabis, où Ferdinand III. roi d’Aragon, mourut en 1416.
[ "Q15950", "Q47412" ]
YLA, l’
v17-1645-0
YLA, l’, (Géog. mod.)​ riviere d’Ecosse. Elle sort des montagnes de Balvanie, arrose & donne son nom au petit pays de la province de Banf, qu’on appelle Strath-Yla, ensuite coule à l’orient, puis au sud-est, jusqu’à ce qu’elle se jette dans le Dovern. (D. J.)​
[ "Q15103610" ]
YNAGUA, l’île de
v17-1646-0
YNAGUA, l’île de, (Géog. mod.)​ petite île de l’A-​mérique, au nord de la partie occidentale de l’île Saint-Domingue. Elle est inhabitée. Long. entre les 304. 36. & les 305. 15. latit. méridionale 21. (D. J.)​
[ "Q1353668" ]
YON, l’
v17-1652-0
YON, l’, (Géog. mod.)​ petite riviere du Poitou, où elle a sa source. Elle se rend dans le Semaigne, au-dessus de Mateuil (D. J.)​
[ "Q596810" ]
YONNE, l’
v17-1654-0
YONNE, l’, (Géogr. mod.)​ riviere de France. Elle prend sa source dans le duché de Bourgogne, aux montagnes du Morvant, près du château de Chinon, & va se rendre dans la Seine à Montereau, à​ 17 lieues au-dessus de Paris. L’Yonne est l’Icanna des écrivains du moyen âge. (D. J.)​
[ "Q213967" ]
YORCK
v17-1656-0
YORCK, (Géog. mod.)​ en latin Eboracum ou Brigantium oppidum ; ville d’Angleterre, dans la province de même nom, sur la riviere d’Ouze, à 60 milles au nord-ouest de Lincoln, & à 150 de Londres. Cette ville étoit déjà célebre du tems des Romains, & elle l’est encore, car elle s’est relevée de tout ce qu’elle a souffert dans les fréquentes révolutions de l’état des Saxons, des Danois, & des Normands. Yorck est aujourd’hui belle, grande, riche, bien peuplée, & la ville la plus considérable d’Angleterre après Londres. L’on y compte jusqu’à 28 églises, & elle est le siege d’un archevêque de son nom. Egbert, qui occupoit ce siege, y érigea, l’an 740, une grande bibliotheque, où Alcuin, précepteur de Charlemagne, & fondateur de l’université de Paris, puisa ses connoissances. Un autre ornement d’Yorck est sa cathédrale ; qui est une des belles églises de l’Europe. Enfin, le maire de cette ville porte, par courtoisie, le titre de lord, comme celui de Londres. Long. 16. 24. lat. 53. 52. Dans le nombre des savans dont Yorck est la patrie, je me contenterai d’en citer quatre, Herbert (Thomas), Maruel (André), Morton (Thomas), & Poole (Matthieu). Herbert naquit en 1607. Guillaume, comte de Pembroke son parent, lui fournit de l’argent pour voyager, & il employa quelques années à visiter divers pays de l’Europe, de l’Afrique, & de l’Asie. En 1647, il fut nommé avec Jacques Harrington, auteur de l’Oceana, valet-de-chambre du lit de sa majesté Charles, & demeura toujours auprès du roi jusqu’à la mort de ce prince. Il finit lui-même ses jours à Yorck, en 1683, âgé de 76 ans. La relation de ses voyages en Afrique, en Asie, & sur-tout en Perse, a été imprimée à Londres, en 1634, 1638 & 1677, in-fol. cette derniere édition est la plus ample. Outre sa Threnodia Carolinæ, qui contient l’histoire des deux dernieres années de la vie de Charles I. il a écrit les dernieres heures de ce prince, que Wood a publiées dans ses Athenæ Oxonienses. Maruell, ingénieux & vertueux auteur du xvij. siecle naquit en 1620, & après avoir étudié à Cambridge, il voyagea dans les pays les plus policés de l’Europe. A son retour, il entra dans les emplois, & servit de second à Milton, en qualité de secrétaire pour les dépêches latines du protecteur. Dans la suite il se lia intimement avec le prince Robert, qui lui faisoit de fréquentes visites en habit de particulier. Le roi desirant de se l’attacher, lui envoya le grand trésorier Danby, pour lui offrir de l’argent & des emplois ; mais M. Maruell répondit au grand-trésorier, qu’il étoit très-sensible aux bontés de sa majesté, qu’il connoissoit parfaitement les cours, & que tout homme qui recevoit des graces du prince, devoit opiner en faveur de ses intérêts ; enfin les offres les plus pressantes de mylord Danby, ne firent aucune impression sur lui. Il persista à lui déclarer qu’il ne pouvoit les accepter avec honneur, parce qu’il faudroit ou qu’il fût ingrat envers le roi, en opinant contre lui, ou infidele à sa patrie, en entrant dans les mesures de la cour. Que la seule grace qu’il demandoit donc à sa majesté, c’étoit de le regarder comme un sujet aussi fidele qu’aucun qu’il eût, & qu’il étoit plus dans ses véritables intérêts, en refusant ses offres, que s’il les avoit acceptées. Mylord Danby voyant qu’il ne pouvoit absolument rien gagner, lui dit que le roi​avoit ordonné de lui compter mille livres sterlings, qu’il espéroit qu’il accepteroit, jusqu’à ce qu’il jugeât à-propos de demander quelqu’autre chose à sa majesté. Cette derniere offre fut rejettée avec la même fermeté que la premiere, quoi qu’il fût obligé, immédiatement après le départ du grand trésorier, d’envoyer emprunter une guinée chez un ami. En un mot, comme les plus puissantes tentations du côté des honneurs & des richesses ne purent jamais lui faire abandonner ce qu’il croyoit être le véritable intérêt de sa patrie, les plus éminens dangers ne purent aussi l’effrayer ; & l’empêcher d’y travailler. Il mourut, non sans soupçon de poison, en 1678, dans la cinquante-huitieme année de son âge. Ses écrits sont en grand nombre, & roulent principalement sur la religion. M. Cooke a donné à Londres, en 1726, en deux volumes in-8°. les poésies de cet écrivain. Morton, savant évêque anglois du xvij. siecle, naquit en 1564, & fut promu au siege de Chester, en 1615 ; en 1618 il obtint l’évêché de Conventry & Lichfield, & en 1632 celui de Durham. Dans toutes ces places, il s’occupa sans cesse à l’étude, & mourut comblé d’années en 1659. Il a publié plusieurs ouvrages, qui concernent presque tous la défense de l’église anglicane contre la doctrine romaine. Ses manuscrits passerent à sa mort entre les mains du docteur Barwick. Poole, savant critique & théologien, naquit en 1624, & pensa perdre la vie dans la célebre conspiration d’Oates, parce qu’il écrivit contre les catholiques romains un livre intitulé nullité de la foi romaine. Depuis ce tems-là la crainte du risque qu’il couroit toujours, s’empara tellement de lui, qu’il prit le parti de se retirer à Amsterdam, où il mourut en 1679, dans sa 56 année. Il travailla pendant dix ans à sa synopsis criticorum, dont les deux premiers volumes parurent à Londres en 1669, in-fol. & les trois autres ensuite. Outre cette édition de Londres, il s’en est fait une à Francfort, en 1678, une à Utrecht 1686, une seconde à Francfort, 1694, in-4°. & une troisieme, beaucoup meilleure, en 1709, in-fol. en six volumes. Poole a très-bien choisi les écrivains qui devoient entrer dans son ouvrage, outre ceux qui étoient déja dans les critiques sacrées qu’il abrégeoit ; mais il n’a pas pris garde qu’en donnant les différentes versions dans la bible, comme elles sont dans les traductions latines, il ne pouvoit que commettre une infinité d’erreurs. La grande multitude d’interprétations qu’il a recueillies sur le texte, cause de la confusion ; l’on a bien de la peine à joindre tous les mots ensemble quand ils sont bien éloignés, & qu’on les a expliqués en tant de manieres différentes. De plus, l’auteur se contentant ordinairement de rapporter les diverses explications, sans juger quelles sont les meilleures, n’instruit pas assez le lecteur qui a de la peine à se déterminer, principalement quand il ne voit point de raisons qui le portent à préférer un sentiment à un autre. Cependant on ne peut trop louer dans cet abrégé des critiques, le travail de Poole, qui a ramassé avec beaucoup de soin & de peine ce qui étoit répandu en différens ouvrages, & l’a placé aux lieux où il devoit être, en l’abrégeant utilement pour la commodité des lecteurs. Enfin, les difficultés de la chronologie, éclaircies par les meilleurs critiques, se trouvent ici rapportées en abrégé ; & de cette maniere, la plûpart des matieres difficiles de l’Ecriture, sur lesquelles on a composé des livres entiers, sont expliquées dans ce recueil, où l’auteur a pris la peine d’insérer les extraits qu’il avoit faits lui-même des meilleurs ouvrages en ce genre.​ On a encore de lui en anglois, un volume de remarques sur la bible, qui ont été jointes à celles d’autres savans auteurs ; & le tout a paru à Londres en 1685, en 2 vol. in-fol. (Le chevalier de Jaucourt.)​
[ "Q42462", "Q1283501", "Q365935", "Q7792576", "Q6791090" ]
YORCK, la nouvelle
v17-1657-0
YORCK, la nouvelle, (Géog. mod.)​ province de l’Amérique septentrionale, sur la côte orientale ; elle est bornée au septentrion par le Canada, au midi par la mer du nord, au levant par la nouvelle Angleterre, & au couchant par la Virginie & la Pensylvanie. Hudson, qui étoit au service des Provinces-Unies, en fit la découverte, & en prit possession au nom de ses maîtres en 1609, quoique ce ne fût pas le vrai but de son voyage, car le vaisseau qu’on lui avoit donné étoit destiné à chercher un passage vers la Tartarie & la Chine ; mais Hudson après de vains efforts, fit route sur le sud-ouest, & aborda à ce pays qu’il nomma la nouvelle Hollande. En 1615, les Hollandois y éleverent une forteresse qu’ils appellerent le fort d’Orange, & une ville à laquelle ils donnerent le nom de nouvel Amsterdam. Enfin, les Anglois s’étant affermis dans la nouvelle Angleterre & au Maryland, débusquerent en 1666 les Hollandois de leurs possessions, & en obtinrent la propriété par le traité de Bréda. Sous les Anglois, la nouvelle Amsterdam fut appellée la nouvelle Yorck, & donna son nom au pays, ainsi qu’à la capitale, parce que toute la province fut cédée en propriété au duc d’Yorck par Charles II. son frere, roi d’Angleterre. (D. J.)​
[ "Q769668", "Q693096", "Q223308" ]
Yorck, île d’
v17-1657-1
Yorck, île d’, (Géog. mod.)​ île d’Afrique dans la haute Guinée, à l’embouchure de la riviere de Scerbro. La compagnie Angloise d’Afrique y a fait construire un fort monté de quelques pieces d’artillerie ; la garnison est composée de 35 blancs avec 60 gometres. (D. J.)​
[ "Q16904128" ]
YORCK-SHIRE
v17-1658-0
YORCK-SHIRE, (Géog. mod.)​ province d’Angleterre, maritime & septentrionale, dans le diocèse d’Yorck qui en est la capitale. C’est la plus grande province du royaume ; elle a trois cens vingt milles de circuit : on la distingue en trois parties, qui sont Nord, Est & West-Riding. Elle est très-fertile en blé, bétail, gibier & poisson ; elle produit quantité de beaux chevaux, de la pierre à chaux, du jayet, de l’alun & du fer. Ses principales rivieres sont l’Humber, l’Are, la Nyd, l’Ouse, l’Youre, &c. Elle contient soixante villes ou bourgs à marché, ou simples bourgs ; mais elle est encore plus remarquable par la foule des hommes de lettres qui y sont nés. Voici les principaux, entre lesquels se trouvent d’illustres & célebres personnages. Je commence par Alcuin (Flaccus), né dans le huitieme siecle. Il fut disciple d’Egbert, archevêque d’Yorck, diacre de l’église de cette ville, & abbé de S. Augustin de Cantorbery. En 780, Charlemagne l’invita à venir en France, & le reçut avec de grandes marques de distinction. Ce prince lui donna plusieurs abbayes, entr’autres celle de S. Martin de Tours, où il passa la fin de sa vie, après y avoir formé une école brillante, d’où les sciences se répandirent en plusieurs endroits de la monarchie Françoise. Pendant qu’Alcuin étoit à Paris, il y faisoit des leçons publiques & particulieres ; il eut l’honneur d’instruire Charlemagne, la princesse Gisele sa sœur, les princesses Gisele & Rictrude ses filles ; Riculfe qui fut ensuite évêque de Soissons ; Angilbert, gendre de Charlemagne, & les jeunes seigneurs qui étoient alors élevés à la cour de ce prince. Il leur apprit l’orthographe, qui est le fondement de la littérature, & qui étoit alors fort négligée : il composa en faveur de la noblesse des traités sur les sept arts libéraux, les mit en forme de dialogues, & y introduisit le​prince regnant au nombre des interlocuteurs, ce qui étoit assez adroit. Vossius & d’autres savans prétendent que l’école du palais a donné naissance à l’université de Paris, & que cette académie doit son origine à Charlemagne & à Alcuin, c’est une erreur ; il est seulement vrai que le prince & le savant Anglois prirent le soin de faire fleurir les lettres dans ce royaume & de les tirer de la barbarie. Alcuin possédoit passablement le latin & le grec, il étoit de son tems le plus habile écrivain après Bede & Adelme. Il mourut à Tours en 804, & y fut inhumé. Ses ouvrages qui subsistent encore aujourd’hui, ont été recueillis en un vol. in-fol. par André Duchesne, & imprimés à Paris en 1617. Ils sont divisés en trois parties ; la premiere, contient ses traités sur l’écriture ; la seconde, ses livres de doctrine, de discipline & de morale ; la troisieme, comprend les écrits historiques, avec les lettres & les poésies. Depuis l’édition de Duchesne, on a imprimé à Londres, à Paris & ailleurs divers autres ouvrages d’Alcuin, ou qui lui sont attribués, la plûpart à tort. Tel est la purification de la B. Vierge Marie. Il faut convenir que ses vrais ouvrages sont tous assez médiocres, & à la légere ; il y travailloit quelquefois pendant ses voyages, & manquoit par conséquent, comme il le dit lui-même, du repos, du loisir & des livres nécessaires. Quoiqu’il ait écrit avec plus de pureté que les auteurs de son tems, son style est en réalité dur & barbare. Ascham (Roger) naquit en 1515, & fit ses études à Cambridge, où il fut reçu maître-ès-arts en 1536. Il écrivoit parfaitement bien, & fut chargé par cette raison de transcrire toutes les lettres de l’université au roi ; en 1548, il fut nommé pour instruire la reine Elisabeth, qui fit pendant deux ans des progrès extraordinaires sous lui, en latin & en grec, & elle l’estima toujours infiniment. « Je lui apprends des mots, écrivoit il à l’évêque Aylmer, & elle m’apprend des choses : je lui apprends des langues mortes, & ses regards modesties m’apprennent à agir ». Il accompagna le chevalier Moryson auprès de Charles-Quint, & fut très-utile à ce ministere. A son retour, il devint secretaire de la reine Marie. Elisabeth à son événement au trône lui donna une prébende dans l’église d’Yorck, & il ne tenoit qu’à lui de se procurer de plus grands établissemens, s’il avoit voulu se prévaloir de son crédit auprès de cette reine. Il mourut en 1568, âgé de 53 ans, généralement regretté, sur-tout d’Elisabeth, qui dit qu’elle auroit mieux aimé perdre dix mille livres sterling que son Ascham. Ses ouvrages sont estimés : sa méthode d’enseigner le latin sut imprimée en 1570, & a été remise au jour en 1711, in-8°. Ses lettres latines sont élégantes, il y en a plusieurs éditions, mais la meilleure est celle d’Oxford, en 1703, in 8°. Son livre intitulé Toxophilus, ou l’art de tirer de l’arc, a paru à Londres en 1571 in-4° : il l’avoit dédié à Henri VIII. qui récompensa cette dédicace d’une bonne pension annuelle. Briggs (Henri), un des grands mathématiciens du dix-septieme siecle, naquit vers l’an 1560, & fut nommé en 1596 premier professeur en mathématiques dans le college de Gresham. En 1619, le chevalier Savile le pria d’accepter la chaire de Géométrie qu’il venoit de fonder à Oxford : chaire qui étoit plus honorable que celle de Londres, & accompagnée de plus grands appointemens ; il mourut en 1631, âgé de 70 ans. Ses principaux ouvrages sont, 1°. les six premiers livres d’Euclide rétablis sur les anciens manuscrits, & imprimés à Londres en 1620 in-fol. 2°. On lui a l’obligation d’avoir perfectionné la doctrine des logarithmes par son bel ouvrage intitulé Arithmetica logarithmica, Londres 1624, in-fol.​ M. Jones de la société royale, a plusieurs manuscrits latins de Briggs sur les mathématiques, écrits de la main de l’illustre M. Jean Colins. Gale (Thomas), savant écrivain du dix-septieme siecle, naquit en 1636, & devint professeur en langue grecque à Cambridge. C’est-là qu’il publia en 1671 in-8°. un recueil en grec & en latin intitulé Opuscula mythologica, ethica & physica, réimprimés à Amsterdam en 1688 in-8°. Ce recueil précieux contient plusieurs traités, & entr’autres, 1°. Palaphatus de incredibilibus historiis, de inventione purpuræ, & de primo ferri inventore. 2°. Phornuti ou Cornuti de naturâ deorum. Ce Cornutus, grec de nation & Stoïcien, fleurissoit à Rome sous l’empire de Néron, qui lui demanda son sentiment sur un poëme de sa main ; mais Cornutus s’étant expliqué avec trop de liberté au gré du prince, il fut banni. 3°. Sallustius, philosophus, de diis & mundo, avec des notes. 4°. Ocellus Lucanus, philosophus, de universa natura, avec la version latine & les notes de Louis Nogarola. 5°. Sextii Pythagorei sententioe, è græco in latinum à Ruffino versæ. M. Gale dit que l’auteur de ces sentences vivoit du tems de Jules César, & que c’est ce même Sextius, philosophe romain, que Plutarque loue dans ses traités de morale, aussi-bien que Sénéque dans sa 59 lettre, où il l’appelle virum acrem, græcis verbis, romanis moribus philosophantem. Enfin, on trouve dans ce recueil des fragmens d’Archytas, diverses lettres de Pythagore & autres, ainsi que Heliodori Larissœi capita opticorum. En 1675, M. Gale publia à Paris en grec & en latin Historiæ poëticæ antiqui scriptores in-8°. & l’année suivante à Oxford, Rhetores selecti, Scil. Demetrius Phalereus, Tiberius rhetor, anonymus sophista, Severus Alexandrinus. Tiberius le rétheur, qui au jugement de M. Gale est un écrivain ancien, élégant & concis, n’avoit point encore paru avant que l’illustre éditeur le publiât avec une version latine. Suidas donne à ce Tiberius le titre de philosophe & de soph ste, & il lui attribue divers écrits. En 1678, Gale mit au jour à Oxford in-fol. Jamblichus chalcidensis, de mysteriis. L’année suivante, parut à Londres, in-fol. son édition d’Hérodote. En 1687, il donna à Oxford, in fol. Historiæ anglicanoe scriptores quinque, nunc primùm in lucem editi ; & en 1691, Historiæ britannicæ, saxonicæ, anglo-danicæ, scriptores quindecim. Oxoniæ, in-fol. Le docteur Gale a ajouté à ces quinze historiens un appendix, où il donne divers passages touchant la grande-Bretagne ; un catalogue des terres (hydes) de quelques provinces en-deçà l’Humber, avec une relation des lois & des coutumes des Anglo-Saxons, tirée du livre appellée le Doom’s-Day-Book, une table alphabétique des anciens peuples, des villes, des rivieres & des promontoires, d’après Cambden, & la généalogie des rois bretons, tirée du texte de Rochester (textus Roffensis). Enfin on trouve une ample table pour tout l’ouvrage. En 1697, il fut instalé doyen d’Yorck, & mourut dans cette ville en 1702, dans la 67 de son âge. Il étoit non-seulement géometre, mais très-versé dans la connoissance de la langue grecque, & de l’histoire de son pays. M. Roger Gale son fils a publié sur ses manuscrits, à Londres en 1709 in-4°. un fort bel ouvrage intitulé Antonini iter britannicum, avec plusieurs conjectures, & les noms anglois des lieux autant que la chose étoit possible. Mais comme les distances des lieues sont marqués dans l’itinéraire par milles romains, M. Gale a indique sur la carte dressée sur l’itinéraire même, la proportion entre les milles romains & anglois, telle qu’elle a été déterminée par le docteur Edmond Halley. Les premieres notes du docteur Gale regardent le titre de l’ouvrage qu’il commente, Antonini iter​britannicum, (quoique son manuscrit porte itinerarium Antonii, & que le docteur Bentley lise Antonii Augusti). Il observe qu’on est avec raison en doute auquel des empereurs romains, du nom d’Antonin, on doit attribuer cet ouvrage, ou même s’il est d’aucun de ces princes. Il croit que divers auteurs y ont travaillé ; la chose est incontestable, si quelqu’un des Antonins y a eu part, puisque le dernier de ces princes a vécu long-tems avant la fondation de Constantinople & de plusieurs villes, dont il est parlé dans cet itinéraire. Le docteur Gale conjecture qu’il a peut-être été commencé par un des Antonins, & continué par d’autres, à mesure qu’ils ont eu occasion de connoître plus particuliérement ces parties du monde. M. Gale remarque sur le mot de Britanniarum, que les Romains appelloient cette île indifféremment Britannio ou Britannia, avant qu’elle fût partagée en provinces. La premiere division s’en fit du tems de Severe, par le fameux grand chemin qui alloit depuis Clausentium jusqu’à Gabrosentum. Notre auteur l’appelle dans un autre endroit the Fossed-Way, & il dit qu’il va au nord en traversant les comtés de Leicester. & de Lincoln, reparoissant ensuite à un village nommé Spittle in the Street ; il passe par Hibberstow, Gainstrop, Broughon & Applebey, & vient finir pas fort loin de Wintringham, sur le bord de l’Humber. Par cette division, toute la partie de la grande-Bretagne située à l’orient du chemin, s’appelloit Britannia prima, qui étoit la plus voisine de la mer, par rapport à Rome, & que Dion nomme ἡ κάτω. Le pays situé à l’ouest du chemin portoit le nom de Britannia secunda : Dion l’appelle ἡ ἄνω. Le docteur Gale rapporte succinctement les divisions de la grande-Bretagne, & il nous apprend ensuite l’ordre des provinces qui étoit tel : premierement la Britannia prima ou basse-Bretagne ; c’étoit du tems de Severe la partie orientale de l’île. En second lieu, Britannia secunda, ou haute-Bretagne ; c’étoit du tems du même empereur, la partie occidentale de l’île. Constantin le grand ajouta deux nouvelles provinces nommées Flavia Cæsariensis, & Maxima Cæsariensis, dont la premiere commençoit à Glocester, & s’étendoit dans le milieu de l’Angleterre : la seconde comprenoit tout ce que les Romains possédoient dans le nord de l’île ; la partie la plus reculée de cette province située entre Sterling-Forth & la muraille des Pictes, & reprise par Théodose, fut appellée Valentia, en l’honneur de l’empereur Valentinien. Le docteur Gale ne croit point que la ville d’Yorck ait jamais été appellée Brigantium par aucun auteur qui fût juge compétent ; il doute que le passage de la Syntaxis magna de Ptolomée, qu’on cite communément pour prouver qu’elle a porté le nom de Brigantium, soit concluant. Voici ce que dit Ptolomée : premiérement il place Brigantium dans le vingt-deuxieme parallele ; il met ensuite le milieu de la grande-Bretagne dans le vingt-troisieme, & Cattarick dans le vingt-quatrieme ; par où il paroît évidemment qu’Yorck & Cattarick ne sont pas à une si grande distance l’une de l’autre. Le docteur soupçonne donc que Brigantium a été mis là pour Segontium ou Brecannioc, Brecknoc, à qui les paralleles de Ptolomée conviennent beaucoup mieux. Il cite quelques autorités pour prouver qu’Yorck a été la capitale d’Angleterre ; & il parle de plusieurs anciennes inscriptions qu’on y trouve. Outre ce détail M. Gale a inséré dans son ouvrage d’autres voyages dans la grande-Bretagne, tirés du même intinéraire. Garth (Samuel) poëte & médecin, encouragea en 1696 la fondation de l’infirmerie, qui étoit un appartement du college des Médecins, pour le soula-​gement gratuit des pauvres. Cette œuvre de charité l’ayant exposé au ressentiment de plusieurs de ses confreres, aussi-bien que des Apoticaires, il les tourna en ridicule avec beaucoup d’esprit & de feu dans un poëme intitulé the dispensary. La sixieme édition de ce poëme ingénieux qui contient six chants, a paru a Londres en 1706, in-8°. avec de nouveaux épisodes. Le duc de Malborough affectionnoit Garth particuliérement, & le roi George I. le fit chevalier avec l’épée de ce Seigneur. Il fut ensuite nommé médecin ordinaire de S. M. & médecin général de l’armée. Il mourut en 1709, estimé de tout le monde. Le lord Lansdowne fit de très-beaux vers sur la maladie de Garth. « Macaon, dit-il, est malade ; admirable en son art, il a plus sauvé de vies que nos guerres n’en ont ravi. Le téméraire buveur, & la femme aventuriere, ne peuvent redouter avec lui que la honte ou le remords. Dieu des arts, protege le plus cher de tes enfans ! rétablis celui à la vie duquel la nôtre est attachée ; en conservant Garth, tu nous conserves nous-mêmes ». Gower (Jean) poëte du xvj. siecle florissoit sous le regne de Richard II. auquel il dédia ses ouvrages. Il en a écrit en latin, en françois & en anglois. Sa confessio amantis en vers anglois, parut à Londres en 1532. L’auteur mourut en 1402 dans un âge fort avancé. Hickes (George) naquit en 1642, & prit le parti de l’église après avoir fait ses études à Oxford. Il devint chapelain du duc de Lauderdale, & ensuite doyen de Worcester. Il mourut en 1715 âgé de 74 ans. Il entendoit parfaitement les anciennes langues du nord, dont il avoit joint l’étude à celles de sa profession. Ses ouvrages théologiques sont en grand nombre. On a fait un recueil de ses sermons en 2 vol. imprimés à Londres en 1713, in-8°. Sa grammaire Anglo-Saxone parut à Oxford en 1689 in-4°. mais l’ouvrage qui lui a fait le plus d’honneur, est intitulé antiquæ litterariæ septentrionalis, libri duo, Oxoniæ, 1705. in-fol. Saunderson (Robert) évêque de Lincoln, naquit en 1587, & fut nommé professeur en théologie à Oxford en 1642. Il souffrit beaucoup pendant les guerres civiles, fut pillé plusieurs fois, blessé en trois endroits de son corps, & réduit à une grande nécessité, ayant femme & enfans. Robert Boyle lui envoya une foi cinquante livres sterling, en le priant d’accepter la même somme chaque année, sa vie durant ; mais sa mauvaise fortune changea de face bientôt après, ayant été promu à l’évêché de Lincoln en 1660. Il mourut en 1663, âgé de 76 ans. Outre la théologie polémique, il étoit fort versé dans l’étude des antiquités & de l’histoire d’Angleterre. Ses sermons ont été imprimés au nombre de 34 en 1660 in-fol. & au nombre de 36 en 1681, avec la vie de l’auteur par Isaac Walton. Son ouvrage sur les cas de conscience parut en 1678 & en 1685, in-8°. Son livre de juramenti promissorii obligatione, a été imprimé à Oxford, 1646. Londres 1647, 1670, 1676 & 1683, in-8°. On en a donné une traduction angloise. M. François Peck a publié dans ses desiderata curiosa l’histoire & les antiquités de l’ancienne église cathédrale de Lincoln, recueillies par Saunderson. Saville (Henri) naquit en 1549, & après avoir voyagé dans les pays étrangers, pour se perfectionner dans les sciences, dans la connoissance des langues & des hommes, il fut nommé pour enseigner la langue grecque à la reine Elisabeth, qui faisoit grand cas de lui. Le roi Jacques I. voulut l’élever aux dignités, mais il les refusa, & se contenta de l’honneur d’être créé chevalier par ce prince. Il mourut à Oxford en 1622. C’étoit un homme parfaitement versé dans les langues grecque & latine, laborieux​à rechercher, & généreux à publier les monumens de l’antiquité ; non-seulement il y employa une grande partie de son bien, mais il s’est immortalisé en fondant en l’année 1619 deux chaires, l’une de géométrie & l’autre d’astronomie, dans l’université d’Oxford. 1°. Sa traduction de Tacite, dédié à la reine Elisabeth, & accompagnée de notes, parut à Londres en 1581, in-fol. & a été réimprimée plusieurs fois depuis. 2°. Son commentaire sur des matieres militaires, imprimé à Londres en 1598, in-fol a été traduit en latin par Marquard Fréher. 3°. Il a mis au jour en 1596, in-fol. Fasti regum & episcoporum Angliæ, usque ad Willemum seniorem. 4°. Il a aussi fait imprimer à Oxford en 1621, in-4°. des prælectiones in elementa Euclidis. Mais rien ne lui fait plus d’honneur que sa belle édition des œuvres de S. Chrysostôme, en grec, imprimée au college d’Eaton en 1613, en 8 vol. in-fol. avec des notes de sa façon, & d’autres savans hommes qui l’aiderent dans ce travail, dont la dépense lui couta huit mille livres sterling. Il est vrai que cette édition toute grecque ne peut être à l’usage du grand nombre, & que c’est pour cela qu’elle n’a pas eû grand cours en France ; mais elle sera toujours estimée des connoisseurs qui laisseront aux autres l’avantage de pouvoir lire l’édition grecque & latine de S. Chrysostôme, donnée par le p. Fronton du Duc, quelque tems après l’édition de Saville, & faites en réalité furtivement sur l’édition d’Angleterre, à mesure qu’elle sortoit de dessous la presse. Ajoutons que l’édition du jésuite n’a des notes que sur les dix premiers tomes, & qu’on est obligé d’avoir recours, pour les tomes suivans, à l’édition de Morel, ou à celle de Commelin. Sharp (Jean) archevêque d’Yorck, naquit en 1644, & fut nommé doyen de Norwich en 1681 ; mais en 1686, il fut suspendu pour avoir défendu dans un de ses sermons la doctrine de l’église anglicane contre le papisme ; cependant après sa suspension, il fut plus consideré que jamais, & son clergé témoigna plus de déférence pour ses conseils, qu’il n’en avoit auparavant pour ses ordres. La cour fut obligée de se tirer de ce mauvais pas comme elle put. En 1692, il fut nommé archevêque d’Yorck à la sollicitation de Tillotson son intime ami, & dont nous parlerons tout-à-l’heure. En 1702, il prêcha au couronnement de la reine Anne, entra dans le conseil, & eut l’honneur d’être grand aumonier de cette reine. Il mourut en 1713, âgé de 69 ans. On admire à juste titre ses sermons. La derniere édition publiée à Londres en 1740, forme sept volumes in-8°. Tillotson (Jean) archevêque de Cantorbery, & fils d’un drapier d’un bourg de la province d’Yorck, naquit en 1630, & étudia dans le college de Clare à Cambridge. Il eut successivement plusieurs petites cures que son mérite lui procura. En 1689, il fut instalé doyen de l’église de S. Paul, & en 1691, il fut nommé à l’archevêché de Cantorbéry. Il mourut en 1694, dans la soixante-sixieme année de son âge. Pendant qu’il fut dans une condition ordinaire, il mettoit toujours à part deux dixiemes de son revenu pour des usages charitables, il continua cette pratique le reste de sa vie, & mourut si pauvre que le roi donna à sa veuve une pension annuelle de six cens livres sterling. Après sa mort on trouva dans son cabinet un paquet de libelles très-violens, que l’on avoit faits contre lui, sur lequel il avoit écrit de sa main : « Je pardonne aux auteurs de ces livres, & je prie Dieu qu’il leur pardonne aussi ». Je ne m’étendrai point sur la beauté de son génie, & l’excellence de son caractere ; c’est assez de renvoyer le lecteur à l’histoire de sa vie, & à son oraison funebre, par Burnet évêque de Salisbury. La​ reine parloit de lui avec tant de tendresse, que quelquefois même elle en versoit des larmes. En 1675, il donna au public le Traité des principes & des devoirs de la religion naturelle, de l’évêque Wilkins ; & il y mit une préface. En 1683, il fut l’éditeur des œuvres du docteur Barrow, & l’année suivante, de celles de M. Ezéchias Burton ; mais ses sermons ont rendu son nom immortel ; il en avoit paru pendant sa vie un volume in-fol. Après sa mort le docteur Barker, son chapelain, donna les autres en 2 vol. in fol. dont le manuscrit se vendit deux mille cinq cens guinées. Ce fut la seule succession qu’il laissa à recueillir à sa famille, parce que sa charité consommoit tout son revenu annuel aussi régulierement qu’il le recevoit. Les sermons de ce digne mortel, passent pour les meilleurs qu’on ait jamais faits, & se réimpriment sans cesse en anglois. M. Barbeyrac en a donné une traduction françoise en six vol. in-12. & depuis on en a publié deux autres volumes tirés des Œuvres posthumes. La traduction hollandoise forme six volumes in-4°. M. Burnet dit qu’il n’a jamais connu d’homme qui eût le jugement plus sain, le caractere meilleur, l’esprit plus net, & le cœur plus compatissant ; ses principes de religion & de morale étoient grands & nobles, sans la moindre tache de relâchement ou de superstition ; sa maniere de raisonner simple, claire, & solide, jointe à ses autres talens, l’ont fait regarder par tous les connoisseurs, comme ayant porté la prédication au plus haut degré de perfection dont elle soit susceptible. Je ne sache pas, dit le spectateur, avoir jamais rien lu qui m’ait fait tant de plaisir : son discours sur la sincérité est d’un mérite rare, en ce que l’auteur en fournit lui-même l’exemple, sans pompe & sans rhétorique. Avec quelle douceur, en quels termes si convenables à sa profession, n’expose-t-il pas à nos yeux le mépris que nous devons avoir pour le défaut opposé ; pas la moindre expression trop vive ou piquante ne lui est échappée ; son cœur étoit mieux fait, & l’homme de bien l’emportoit toujours de beaucoup sur le bel esprit. Walton (Brian), évêque de Chester, naquit en 1600, & étudia à Cambridge en qualité de servant (seizer). Il obtint successivement de petits bénéfices, & fut nommé en 1639, chapelain ordinaire du roi ; mais il fut continuellement maltraité dans le tems de la guerre civile. Enfin, après le rétablissement de Charles II. il fut sacré évêque de Chester, en 1660, & mourut l’année suivante à Londres, dans la soixante-unieme année de son âge. Il forma le magnifique projet de la polyglotte d’Angleterre, & mit la derniere main à cet ouvrage qui parut à Londres en 1657, en six volumes in-fol. J’ai parlé ailleurs de cette polyglotte, à l’impression de laquelle plusieurs personnes de distinction contribuerent généreusement. Wharton (Thomas), célébre médecin anglois, naquit vers l’an 1610, devint un des professeurs du college de Gresham, & mourut à Londres en 1673. Il publia en 1656, son Adenographia, réimprimé à Amsterdam en 1659, in-8°. Il donne dans cet ouvrage une description de toutes les glandes du corps humain, plus exacte qu’il n’en avoit encore paru, & leur assigne des fonctions plus nobles que celles qu’on leur attribuoit avant lui, comme de préparer & de dépurer le suc nourricier ; il a fait connoître les différences des glandes & leurs maladies ; enfin il a découvert le premier le conduit des glandes maxillaires, par lequel la salive passe dans la bouche. Je ne dois pas oublier de dire que le fameux Jean Wicliffe, ou Wiclef, naquit environ l’an 1324, proche de Richemont, bourg de l’Yorck-shire. Après avoir fait ses classes, il fut aggregé à Oxford, en 1341, au college de Merton, & s’y distingua par​ses talens. Non content d’exceller dans l’étude de l’Ecriture sainte, & des ouvrages des peres, il apprit aussi le droit civil, le droit canon, & les lois d’Angleterre. Il composa des homélies, qui lui valurent le titre de docteur évangélique. L’an 1369, Wiclef s’acquit l’estime de l’université, en prenant son parti contre les moines mendians, qui prétendoient être reçus docteurs en théologie, sans subir les examens requis ; mais cette entreprise lui couta cher : car en 1367, il fut chassé de l’université par Langham, archevêque de Cantorbery, qui affectionnoit les moines & la cour de Rome. Ajoutez que l’année précédente il avoit pris le parti du roi Edouard, & du parlement, contre le pape ; cependant en 1372, il fut nommé malgré les moines, professeur en théologie à Oxford, & pour lors il attaqua ouvertement dans ses leçons, les abus qui régnoient dans les ordres mendians. Il fut un des députés d’Edouard auprès de Grégoire XI. qui siégeoit à Avignon, pour le prier de ne plus disposer des bénéfices d’Angleterre. A son retour il combattit le luxe & la doctrine de Rome, l’ignorance & la vanité des prélats de cette cour. Le pape extrémement irrité, écrivit au roi, à l’université d’Oxford, à l’archevêque de Cantorbery, & à l’évêque de Londres, de faire emprisonner Wiclef. Le duc de Lancastre le protégea, & l’accompagna à Londres où il avoit été cité ; cette grande protection lui fut favorable, & l’assemblée convoquée à ce sujet, se sépara sans rien prononcer contre lui. Wiclef écrivit peu de tems après, un livre touchant le schisme des pontifes, & la nécessité de rejetter tous les dogmes qui ne sont pas fondés sur l’Ecriture. Son entreprise de la traduction de la Bible en anglois, déplut fort aux ecclésiastiques ; il ne les irrita pas moins en attaquant ouvertement la transubstantiation. On le persécuta, on saisit ses livres, & on lui ôta son professorat. Il se retira dans sa cure à Lutterworth, où il mourut en 1384. Ses disciples se multiplierent prodigieusement, sur-tout depuis la loi que le parlement fit en 1400, contre le wicléfisme. Cette loi portoit la peine du feu contre ceux qui enseigneroient cette doctrine, ou qui favoriseroient ses sectateurs. En 1428, Richard Flemming, évêque de Lincoln, à la sollicitation du pape, fit ouvrir le caveau de Wiclef, bruler ses os, & jetter ses cendres dans un courant qui porte le nom de Swift ; mais ses livres en grand nombre ne furent que plus recherchés, & le wicléfisme adopté en secret, jetta tacitement de profondes racines, qui produisirent un siecle après la révolution de la religion aujourd’hui régnante dans la Grande Bretagne. (Le chevalier de Jaucourt.)​
[ "Q163", "Q965811", "Q335086", "Q2424128", "Q3946620", "Q365133", "Q5540582", "Q7349562", "Q711589", "Q3182454", "Q676049", "Q913203", "Q2499418", "Q173893" ]
YORIMAN, l’
v17-1659-0
YORIMAN, l’, (Géog. mod.)​ province de l’Amérique, dans la Guyane. Elle a soixante lieues, le long de la riviere des Amazones. Ses habitans sont en grand nombre, & vont tout nuds, tant hommes que femmes. Ils n’habitent pas seulement la terre ferme de cette province, mais les grandes îles que forme la riviere des Amazones, par divers bras étendus. (D. J.)​
[ "Q8061684" ]
YOUGHILL
v17-1660-0
YOUGHILL, (Géog. mod.)​ & par quelques-uns Younghall ; ville d’Irlande, dans la province de Mounster, au comté de Cork, avec un bon port, & un quai fortifié, à l’embouchure de la riviere Blackwater, sur les confins de Waterford, à huit milles au levant de Cloyn ; elle est riche, peuplée, & envoie deux députés au parlement d’Irlande. Longitude 9. 50. latit. 51. 50. (D. J.)​
[ "Q1012476" ]
YOURE, l’
v17-1661-0
YOURE, l’, (Géog. mod.)​ en latin Urus, riviere d’Angleterre, en Yorckshire. Elle a sa source aux confins de Westmorland, reçoit dans son sein la Swalle, prend alors le nom d’Ouse, passe à Yorck, & tombe dans l’Humber. (D. J.)​​
[ "Q19717" ]
YPRES, ou IPRES
v17-1664-0
YPRES, ou IPRES, (Géog. mod.)​ ville des Pays-Bas, au comté de Flandres, dans une fertile plaine, sur le ruisseau d’Yper, à 7 lieues sud-est de Nieuport, à 9 de Dunkerque, de Saint-Omer, & de Bruges, à treize de Gand, à 6 de Lille, & 55 de Paris. C’étoit autrefois une grande ville qui avoit trois fois le circuit qu’elle a aujourd’hui. Vers l’an 800, les Normands la saccagerent ; Baudouin la répara en 880 ; elle fut brulée l’an 1240, & malgré cela, au dénombrement qui s’en fit deux ans après, on y compta deux cens mille habitans ; mais à peine y en compte-t-on aujourd’hui douze mille. Elle contient quatre paroisses, dix-huit couvens, & plusieurs hopitaux. Son évêché, suffragant de Malines, fut érige en 1559, par le pape Paul IV. Le prince de Condé prit Ypres en 1648, & la perdit l’année suivante. Louis XIV. la reprit en 1678, & elle lui fut cedée par le traité de Nimègue ; mais elle passa à la maison d’Autriche, par les traités d’Utrecht, de Radstat, & de Bade. Louis XV. la prit en 1744, & l’a rendue démantelée, par la paix d’Aix-la-Chapelle. Longitude, suivant Cassini & Scheuchzer, 26. 51. 30. latitude 47. 22. Hyperius (Gérard-André) théologien protestant, naquit à Ypres en 1511, & mourut professeur à Marpourg, en 1564, à 53 ans. Il composa beaucoup de livres tant sur la théologie que sur les sciences humaines. Un moine espagnol, nommé Laurentius a Villavicentio, en fit imprimer deux sous son nom, au rapport de Keckerman & de Colomies. Lupus (Chrétien), savant religieux augustin, & l’un des célebres théologiens de son ordre, naquit à​Ypres dans le dernier siecle, & mourut à Louvain en 1681, à 70 ans. On a de lui plusieurs ouvrages en latin, & quelques-uns ne manquent pas d’érudition ; tels sont, 1°. des commentaires sur l’histoire des canons des conciles ; 2°. un recueil de monumens concernant les conciles d’Ephèse & de Calcédoine. Rupert, bénédictin du douzieme siecle, qui devint abbé de Deutsch, étoit né dans le territoire d’Ypres, & mourut en 1155, à 44 ans. Toutes ses œuvres ont été imprimées à Paris en 1638, en 2 vol. in-fol. On pourra juger de leur mérite, en considérant qu’elles consistent en quarante-deux livres sur la Trinité, & en commentaires sur l’Ecriture, par les principes de la dialectique, & de la théologie scholastique. (D. J.)​
[ "Q102728", "Q84981", "Q5109870", "Q980890" ]
YRIER de la perche, saint
v17-1669-0
YRIER de la perche, saint, (Géog. mod.)​ petite ville de France dans le Limousin, sur l’Ill, avec titre de prevôté, & une collégiale. Elle a pris son nom moderne de S. Yrier qui y a fondé un monastere. (D. J.)​
[ "Q523015" ]
YSENDICK
v17-1671-0
YSENDICK, (Géog. mod.)​ petite ville des Provinces unies, dans la Flandre, à quelque distance d’un bras de l’Escaut occidental, appellé le Blic, proche la mer, à un mille de Biervliet, à 5 au nord-est de Middelbourg, & à 5 à l’est de l’Ecluse. Les Etats-généraux à qui elle appartient, en ont fait une​ forteresse presque imprenable. C’est le boulevard de la Zelande, du côté de la Flandre. Long. 21. 10. latit. 51. 18. (D. J.)​
[ "Q1278906" ]
YSSEL, l’
v17-1672-0
YSSEL, l’, (Géog. mod.)​ riviere d’Allemagne, qui a ses deux principales sources au pays de Munster & dans le duché de Cleves. La plus septentrionale des deux sources, entre dans le comté de Zutphen. La méridionale se joint avec l’autre source, baigne Doesbourg, Zutphen, Deventer & Kempen, où elle se jette dans le Zuyderzée, dans la province d’Overissel. La riviere d’Yssel qui coule à Oudewater, à Gouda, & qui va tomber dans la Meuse au-dessus de Rotterdam, est différente de l’Yssel qui prend sa source dans le duché de Cleves. Peut-être néanmoins que ces deux rivieres n’en faisoient qu’une seule anciennement. Quoi qu’il en soit, Drusus, surnommé Germanicus, fils de Claude-Tibere Néron, joignit le Rhein & l’Yssel par un canal qui subsiste encore aujourd’hui, & il commença des digues sur le bord du Rhein, qui furent achevées 63 ans après par Paulin Pompée. C’est cet illustre Drusus qui mourut âgé de 30 ans sur le bord de la Lippe, Luppia (riviere de Westphalie), dans son camp, que cette perte fit nommer le camp détestable, (castra scelerata.) Rome dressa des statues à Drusus, & on éleva en son honneur des arcs de triomphe, & des mausolées jusque sur les bords du Rhein. Velleius Paterculus a fait son éloge en deux mots. « Il avoit, dit-il, toutes les vertus que la nature humaine peut recevoir, & le travail perfectionner. » (D. J.)​
[ "Q217818", "Q156778" ]
YSSELMONDE
v17-1673-0
YSSELMONDE, (Géog. mod.)​ nom d’une bourgade des Provinces-unies. Cette bourgade appellée en latin, Isale ostium, se trouve dans la partie méridionale de la Hollande, & dans une île qui est à l’embouchure de l’Yssel dans la Meuse, environ à une lieue de Rotterdam.
[ "Q2240740" ]
YSSELSTEIN
v17-1674-0
YSSELSTEIN, (Géog. mod.)​ petite ville & château des Provinces-unies, dans la province de Hollande, aux confins de celle d’Utrecht, sur le petit Yssel, à environ 2 lieues d’Utrecht. Long. 22. 28. lat. 52. 4.
[ "Q10045" ]
YSTED ou UDSTED
v17-1675-0
YSTED ou UDSTED, (Géog. mod.)​ ville de Suede dans la Scanie, sur la côte méridionale de cette province, à 2 lieues suédoises de Malmoë, à 3 de Christianstad, & à 9 de Lunden. Long. 30. 50. latit. 55. 38. (D. J.)​
[ "Q28287" ]
YUCATAN ou Yucatan
v17-1679-0
YUCATAN ou Yucatan, (Géog. mod.)​ province de l’Amérique septentrionale, dépendante de la nouvelle Espagne. Christophe Colomb en 1502, eut la premiere connoissance de ce pays, mais il n’y entra point. La découverte en fut faite en 1517 par François Fernandès de Cordoue. En 1527, François de Montéjo qui joint à Grijalva, avoit parcouru toute la côte de l’Yucatan, en fit la conquête, & en fut le premier gouverneur. L’Yucatan est une presqu’île qui s’avance dans le golfe de Mexique. Son terroir est si fertile en grains, qu’on y moissonne deux fois l’année. Il y a des mines d’or & d’argent, & plusieurs animaux qui lui sont particuliers, comme le paresseux & le chat tigre. Les vaches y sont extrèmement grosses. On trouve dans cette province beaucoup de bois propre à la charpente, du miel, de la cire, du sucre, du maïs & de la casse. Les habitans y sont néanmoins en petit nombre. Outre la capitale, qui est Mérida, il y a la nouvelle Valladolid, Salamanque & Campêche. (D. J.)​
[ "Q60176" ]
YVERDUN bailliage d’
v17-1680-0
YVERDUN bailliage d’, (Géog. mod.)​ c’est un des cinq du pays de Vaud en Suisse, qui dépendent du canton de Berne. Ce bailliage s’étend d’un côté​ jusqu’au mont Jura, & de l’autre environ trois lieues tirant vers Lausanne. Il comprend dix-sept ou dix-huit paroisses. (D. J.)​
[ "Q20012575" ]
Yverdun
v17-1680-1
Yverdun, (Géog. mod.)​ ville de Suisse au pays de Vaud, chef-lieu d’un bailliage de même nom, à la tête du lac de Neuchâtel, près des rivieres d’Orbe & de Thiele, qu’on passe sur deux ponts, dont un se leve la nuit, à quinze lieues au sud-ouest de Berne. Cette ville nommée Castrum dans la notice des provinces, & Ebrudunum Sabaudiæ, dans la notice de l’empire, a toujours été assez forte. Elle est à-présent décorée d’une grande place, bordée aux quatre côtés d’un temple, d’un château, de la maison de ville, & d’un grenier public. Il s’y fait du commerce, par le moyen d’un petit port que forme l’Orbe. On a trouvé à Yverdun quelques médailles d’empereurs & une inscription romaine fort délabrée, & rapportée si diversement par Plantin & Scheuzchzer, qu’elle est inintelligible. Long. 24. 30. latit. 46. 48. (D. J.)​
[ "Q63946" ]
YVETOT
v17-1681-0
YVETOT, (Géog. mod.)​ bourg de France en Normandie, au pays de Caux, à deux lieues de Caudebec & à six de Rouen. Ce bourg a le titre de seigneurie, & ses habitans ne paient ni tailles, ni aides, ni gabelles. Cette seigneurie, après avoir été cent trente-deux ans dans la maison du Bellay, est entrée dans celle du marquis d’Albon S. Marcel, & les bénédictins en possedent aujourd’hui une partie, par leur abbaye de S. Vandreville. On a raconté bien des fables au sujet de ce bourg, qu’on s’est avisé pendant long tems de qualifier de royaume, d’aprés Robert Gaguin, historien du seizieme siecle. Cet écrivain, l. II. fol. 17. rapporte que Gautier ou Vautier, seigneur d’Yvetot, chambrier du roi Clotaire I. ayant perdu les bonnes graces de son maître par des charités qu’on lui prêta, & dont on n’est pas avare à la cour, s’en bannit de son propre mouvement, passa dans les climats étrangers, où pendant dix ans il fit la guerre aux ennemis de la foi ; qu’au bout de ce terme, se flattant que la colere du roi seroit adoucie, il reprit le chemin de la France ; qu’il passa par Rome où il vit le pape Agapet, dont il obtint des lettres de recommandation pour le roi, qui étoit alors à Soissons capitale de ses états. Le seigneur d’Yvetot s’y rendit un jour de vendredi-saint de l’année 536 ; & ayant appris que Clotaire étoit à l’église, il fut l’y trouver, se jetta à ses piés, & le conjura de lui accorder sa grace par le mérite de celui qui en pareil jour avoit répandu son sang pour le salut des hommes ; mais Clotaire, prince farouche & cruel, l’ayant reconnu, lui passa son épée au-travers du corps. Gaguin ajoute que le pape Agapet ayant appris une action si indigne, menaça le roi des foudres de l’Eglise, s’il ne réparoit sa faute, & que Clotaire justement intimidé, & pour satisfaction du meurtre de son sujet, érigea la seigneurie d’Yvetot en royaume, en faveur des héritiers & des successeurs du seigneur d’Yvetot ; qu’il en fit expédier des lettres signées de lui & scellées de son sceau ; que c’est depuis ce tems-là que les seigneurs d’Yvetot portent le titre de rois : & je trouve, par une autorité constante & indubitable, continue Gaguin, qu’un évenement aussi extraordinaire s’est passé en l’an de grace 536. Tout ce récit a été examiné selon les regles de la plus exacte critique, par M. l’abbé de Vertot, dans une dissertation insérée en 1714 parmi celles du recueil des Mémoires des inscriptions, tome IV. in-4°. Ce savant abbé prouve qu’aucun des historiens contemporains n’a fait mention d’un événement si singulier ; que Clotaire I. qu’on suppose souverain de cet endroit de la France où est située la seigneurie d’Yvetot, ne régnoit point dans cette contrée ; que le pape Agapet étoit déjà mort ; que dans ce même tems les fiefs n’étoient point héréditaires ; & qu’enfin​on ne datoit point les actes de l’an de grace, comme le rapporte Robert Gaguin. Il est peut-être arrivé que dans l’espace de tems qui s’est écoulé depuis 1370 à 1390, le souverain, par une grace singuliere, tourna en franc-aleu & affranchit de tout devoir d’hommages & de vassalité la terre d’Yvetot : mais supposé qu’on veuille donner à ce franc-aleu noble le titre de royaume, les Anglois nos voisins nous en fourniront un pareil qu’on appelle le royaume de Man, de la petite île de ce nom située dans la mer d’Irlande, & au couchant de l’Angleterre. La seigneurie d’Yvetot jouit encore aujourd’hui de tous les priviléges des francs-aleus nobles attachés à cette terre, à laquelle le vulgaire donnoit autrefois le nom de royaume, ainsi qu’il paroît par ces vers d’un de nos anciens poëtes : Au noble pays de Caux, Y a quatre abbayes royaux, Six prieurés conventuaux, Et six barons de grand arroy, Quatre comtes, trois ducs, un roy. Le lecteur curieux de consulter tout ce qui regarde le prétendu royaume d’Yvetot, peut lire, outre la dissertation que nous avons indiquée, le traité de la noblesse par M. de la Roque, le Dictionnaire géographique de la France, le Mercure du mois de Janvier 1726, & le traité latin du royaume d’Yvetot par Claude Malingre, intitulé de falsâ regni Yvetotti narratione, ex majoribus commentariis in fragmentum redactâ. Paris, 1615, in-8°. (D. J.)​
[ "Q691278" ]
YUMA
v17-1682-0
YUMA, (Géog. mod.)​ île de l’Amérique septentrionale, une des Lucaies, au nord de l’île de Cuba. Elle a environ vingt lieues de long & sept de large. Les Anglois l’appellent Long-Island. Latit. 20. 30. (D. J.)​
[ "Q890879" ]
YUNA l’
v17-1683-0
YUNA l’, (Géog. mod.)​ riviere de l’Amérique, dans l’ile Hispaniola. Elle tire son origine des hautes montagnes de la Porte, & se rend à la mer dans la baie de Sumana. (D. J.)​
[ "Q1850466" ]
YVOY, ou IVOY
v17-1686-0
YVOY, ou IVOY, (Géog. mod.)​ petite ville de France, dans le Luxembourg françois, sur le bord du Chier, à six lieues au midi de Sédan, & à 12 au couchant de Luxembourg. La paix de Riswick en assura la possession à la France ; elle fut érigée en duché en 1662, sous le nom de Carignan, en faveur du prince Eugene. Long. 22. 53. latit. 49. 38. (D. J.)​
[ "Q624330" ]
ZAARA
v17-1698-0
ZAARA, (Géog. mod.)​ on écrit aussi Zahara, Sara, & Sahara. Voyez Sahara. C’est assez de dire ici que tous ces mots signifient désert, & que c’est le nom donné par les Arabes à une grande partie de l’intérieur de l’Afrique, du levant au couchant ; c’est en partie le pays des anciens Gétules & des Garamantes. Le Zaara moderne est borné au septentrion, par le Bilédulgérid ; à l’orient, par la Nubie ; à l’occident, par l’Océan atlantique ; & au midi, par la Nigritie. La plus grande partie de cette vaste contrée consiste en déserts & en campagnes de sable, que des tourbillons de vents portent de toutes parts. (D. J.)​
[ "Q6583" ]
ZAB ou ZEB
v17-1699-0
ZAB ou ZEB, (Géog. mod.)​ en latin Zaba & Zabé ; contrée de Numidie, bornée à l’est par un desert qui conduit à Tunis, & au sud par un autre désert. C’est un pays de sable, où les chaleurs sont excessives ; on y manque d’eau & de blé, mais les dattes y sont communes. Shaw dit que le Zab, compris autrefois dans la Mauritanie sitifienne & dans la Gétulie, est un terrein étroit, situé précisément au pié de la chaîne du mont Atlas ; qu’il s’étend depuis le méridien du Mésile, jusqu’à celui de Constantine, & qu’il s’y trouve des villages, dont le plus avancé vers l’ouest s’appelle Dousan. Du tems d’Ibn-Said, Biskieré ou Biscara, étoit la capitale du Zab. Il la place à 24 degrés de longit. sur 27. 30. de latit. (D. J.)​
[ "Q3575470" ]
ZABACHE, mer de
v17-1700-0
ZABACHE, mer de, (Géog. mod.)​ autrement dite la mer d’Asoph, en latin, palus Moeotis. C’est un lac situé sur les confins de l’Europe & de l’Asie, entre la petite Tartarie & la Circassie. On lui donne 600 milles, ou 200 lieues de tour ; mais il a si peu de fond, & tant de bancs de sable, qu’il ne peut porter que des barques. Ce lac formé en quelque façon par l’embouchure du Don ou Tanaïs, & par un grand nombre de petites rivieres, s’étend en longueur du nord oriental au midi occidental, depuis Asoph jusqu’à la péninsule de Crim. Il communique à la mer de Gnil, & il se décharge dans la mer Noire, par deux grands détroits, séparés l’un de l’autre par l’île de Tameraw. (D. J.)​
[ "Q35000" ]
ZABATUS
v17-1701-0
ZABATUS, (Géog. anc.)​ riviere d’Asie. Xénophon, Cyriacor, l. II. c. iij. qui en parle, fait entendre qu’elle étoit au voisinage du Tigre, & lui donne 400 piés de largeur. Ortelius soupçonne que cette riviere est celle que Cédrene & Calliste nomment Saba. Mais, ajoute-t-il, Cédrene & l’histoire Miscellanée connoissent dans ce quartier deux fleuves de ce nom, l’un qu’ils appellent le grand Zaba, & l’autre le petit Zaba.
[ "Q756018", "Q954645" ]
ZABDICENA
v17-1702-0
ZABDICENA, (Géog. anc.)​ contrée d’Asie, & l’une de celles qu’Ammien Marcellin, l. XXV. c. vij. appelle Transtigritanes, parce qu’elles étoient situées au-delà du Tigre, non par rapport aux provinces romaines, mais par rapport à la Perse.
[ "Q8063460" ]
ZABERN
v17-1703-0
ZABERN, (Géog. mod.)​ ville ancienne de la basse Alsace, connue sous les empereurs romains par le nom de Taberna ; les hauts Allemands, depuis plusieurs siecles, changeant le t en z, écrivent Zabern, & les François disent Saverne. Voyez Saverne. (D. J.)​
[ "Q22741" ]
ZABES
v17-1704-0
ZABES, (Géog. anc.)​ petite ville du royaume de Hongrie dans la Transilvanie, au confluent de divers ruisseaux. Les Allemands la nomment Millenbach. C’est le chef-lieu d’un comté auquel elle donne son nom : elle a été appellée anciennement Zeugma.
[ "Q732376" ]
ZABOLCZ
v17-1708-0
ZABOLCZ, (Géog. mod.)​ comté de la haute Hongrie ; il est borné au nord par celui de Zemblin, au midi par celui de Zolnock, au levant par celui de Zatmar, & au couchant par la riviere de Teysse : son chef-lieu est la ville de Debrezen.
[ "Q226024" ]
ZACATECAS, los
v17-1713-0
ZACATECAS, los, (Géog. mod.)​ province de l’Amérique septentrionale au Mexique, dans la nouvelle Galice ; elle est bornée au nord par la nouvelle Biscaye, au midi par la province de Guadalajara, au levant par celle de Guasteca ou Panuer, & au couchant par celles de Culiacan & de Chiametlan. Cette contrée a des mines d’argent que les Espagnols y ont découvertes en différens tems. (D. J.)​
[ "Q80269" ]
ZACATULA
v17-1714-0
ZACATULA, (Géog. mod.)​ ville de l’Amérique septentrionale dans la nouvelle Espagne, dans l’audience du Mexico, proche la côte de la mer du sud, à l’embouchure de la riviere de même nom, à 90 lieues de Mexico, & à 18 d’Acapulco, avec un port. Latit. 18. 10.
[ "Q20295027" ]
Zacatula, la
v17-1714-1
Zacatula, la, (Géog. mod.)​ riviere de l’Amérique septentrionale au Mexique ; elle a sa source près de la ville de la Puebla, coule par la province de Méchoacan, & entre dans la mer Pacifique, près de la bourgade de Zacatula.
[ "Q35428666" ]
ZACK, la
v17-1718-0
ZACK, la, (Géog. mod.)​ riviere ou plutôt torrent d’Allemagne en Silésie ; il sort des montagnes qui​séparent la Boheme de la Silésie, & se jette dans le Bober. (D. J.)​
[ "Q1723040" ]
ZACONIE, la, ou ZACANIE, ou SACANIE
v17-1719-0
ZACONIE, la, ou ZACANIE, ou SACANIE, en latin Laconica, (Géog. mod.)​ province de la Morée, la quatrieme en rang ; elle est bornée au nord par le duché de Clarence, au midi par le golfe de Colochine, au levant par le golfe de Napoli de Romanie, & au couchant par la province de Belvedere. La Zaconie est souvent nommée Brazzo di Maina ; elle fut premierement appellée Lelia de Lelex, le premier qui y commanda en qualité de roi. Virgile & les autres poëtes l’appellerent Oebalia, d’Oebalus qui en fut seigneur. Selon Strabon, elle fut encore nommée Argos, mais les Lacédémoniens en étant les maîtres, l’appellerent Laconie. Cette province s’étend le long de la mer ; il s’y trouve quantité de rochers & de profondes cavernes aux environs du mont Taigete, appellé aujourd’hui du côté de Misitra (lieu principal du pays), Vouni tis Misitra. Les chiens de cette province, autrefois célebres, conservent encore leur réputation ; & le grand-veneur du Sultan en tire quantité tous les ans pour les meutes de sa hautesse. (D. J.)​
[ "Q7849332" ]
ZACYNTHUS
v17-1721-0
ZACYNTHUS, (Géogr. anc.)​ île de la mer Ionienne, assez près du Péloponnèse, au couchant de l’Elide, au midi de l’île de Céphalénie, & au nord des Strophades. Strabon, l. X. compte Zacynthe & Céphalénie au nombre des îles qui étoient sous la domination d’Ulysse. Il donne à l’île de Zacynthe cent soixante stades de circuit, & il la place à 60 stades de Céphalénie. Il ajoute d’après Homere, Odys. I. v. 24. que cette île étoit couverte de bois & fertile. Ce qui a été imité par Virgile, Æneid. III. v. 270. Jam medio adparet fluctu nemorosa Zacynthus, Dulichiumque, Sameque, & Neritos ardua saxis. L’île de Zacynthe, aujourd’hui l’île de Zante, avoit une ville de même nom, & selon Strabon, cette ville étoit considérable. Thucydide, l. II. p. 144. après avoir dit que l’île Zacynthe est située du côté de l’Elide, ajoute que ses habitans étoient une colonie d’Achéens, venus de l’Achaïe propre. Tite-Live, l. XXVI. c. xxiv. fait mention de l’île qui est petite, dit-il, & située au voisinage de l’Etolie. Lœvinus, continue-t-il, emporta la ville d’assaut, avec la citadelle. Pausanias, l. VIII. c. xxiv. nous apprend que cette citadelle s’appelloit Psophis, parce qu’un Psophidien nommé Zacynthe, fils de Dardanus, ayant débarqué dans l’île, y fit bâtir cette forteresse, & lui donna le nom de la ville où il avoit pris naissance. Ptolomée, lib.III.c.xiv. compte l’île de Zacinthe parmi les îles situées sur la côte de l’Epire, & y remarque une ville de même nom. Scylax lui donne aussi un port, ἐν γ’ καὶ πόλις καὶλίμνη. Pline, l. IV. c. xij. remarque que Céphalénie & Zacynthe sont des îles libres ; que la derniere avoit une belle ville, que sa fertilité lui donnoit le premier rang parmi les îles de ce quartier, & qu’anciennement elle avoit été appellée Hyrie. Sur ce pié-là, Pomponius Mela a donc eu tort de distinguer l’île Hyria de celle de Zacynthe. Les habitans de cette île sont appellés Zacynthii par Cornelius Nepos, in Dione, c. ix. (D. J.)​
[ "Q144880" ]
ZADAON, le, ou ZADAN
v17-1723-0
ZADAON, le, ou ZADAN, (Géog. mod.)​ riviere de Portugal ; elle prend sa source dans les montagnes de l’Algarve, au midi du royaume, & va se rendre dans le golfe de Sébutal, un peu au-dessous de la ville de ce nom : on croit communément que c’est le Calipsus de Ptolomée, l. II. c. v. riviere de la Lusitanie. (D. J.)​.
[ "Q16669" ]
ZAFRA ou SAFRA
v17-1728-0
ZAFRA ou SAFRA, (Géog. mod.)​ petite ville d’Espagne dans l’Estramadure, proche la riviere de Guadaxéra, au pié des montagnes, à 2 lieues de Médina, & à 3 de Feria ; elle est défendue par un château. L’auteur de la poblacion général de Espana, croit que c’est la Julia restituta des anciens, & d’autres auteurs placent la Julia restituta à Carceres, petite ville de la même province ; quoi qu’il en soit, ce sont les Maures qui lui ont donné le nom Zafra. Ferdinand III. la prit sur eux en 1240. Long. 12. 10. lat. 38. 22. (D. J.)​
[ "Q140203" ]
ZAGAON
v17-1731-0
ZAGAON, (Géog. mod.)​ montagne d’Afrique, dans la Barbarie, à une lieue de Tunis. C’est une montagne déserte, & qui étoit autrefois très-peuplée. Les Carthaginois faisoient venir de cette montagne de l’eau dans leur ville par des aqueducs soutenus sur de grandes voutes. (D. J.)​
[ "Q3032859" ]
ZAGARA
v17-1732-0
ZAGARA, (Géog. mod.)​ montagne de la Turquie, en Europe, dans la Livadie, & connue anciennement sous le fameux nom d’Hélicon. Le nom moderne de Zagara lui a été donné à cause de la grande quantité de lievres qu’on y trouve. Il ne laisse pas néanmoins d’y avoir d’autres chasses : on y rencontre sur-tout des sangliers & des cerfs. Par la description que Strabon nous a laissée de l’Hélicon, il est aisé de juger que c’est aujourd’hui la montagne Zagara. L’Hélicon étoit sur le golfe​Crisséen ou de Corinthe, & bordoit la Phocide qu’il regardoit au nord, inclinant un peu à l’ouest. Ses hautes croupes pendoient sur le dernier port de la Phocide, qui de-là s’appelloit Mycus. Il n’étoit pas fort éloigné du Parnasse, & ne lui cédoit ni en hauteur, ni en étendue ; enfin ces deux montagnes n’étoient presque que rochers, & leurs croupes se trouvoient toujours couvertes de neiges. C’est-là l’état de la montagne de Zagara ; mais il ne faudroit pas y chercher les monumens d’Orphée, ni ceux des muses, d’Hésiode, que Pausanias dit y avoir vûs de son tems. Pour ce qui est de la fontaine d’Hippocrène, où les muses avoient coutume de s’assembler, Wheler (Voyage d’Athenes, dans les lieux voisins, t. II. l. III.) qui me fournit cet article, n’assure pas l’avoir distinguée ; il n’en parle que par conjecture. « Ayant avancé une lieue & demie, dit-il, vers le haut de la montagne, jusqu’aux neiges, il fallut m’arrêter & me contenter de descendre de cheval, & de tâcher de grimper sur quelque rocher plus haut, d’où je pusse découvrir les pays de dessous & le haut des montagnes ; ensorte que l’espace qui y étoit renfermé, me parut comme un lac glacé, & couvert de neiges ; mais mon guide me disant qu’il n’avoit passé par ce chemin qu’en tems d’été, avec M. de Nointel, ambassadeur de France, & qu’il y avoit vû une belle vallée couverte de verdure & de fleurs, avec une belle fontaine au milieu ; je me trouvai porté à croire que c’étoit-là la fontaine d’Hippocrène, & le bois délicieux des muses » Il croît sur cette montagne quantité de sapins mâles, dont la gomme, ou le benjoin, a l’odeur de la muscade, & celle de l’herbe que les Anglois appellent léopards-bane, dont la racine ressemble a un scorpion. Du haut de la montagne on découvre les plaines de la Livadie au nord ; directement à l’est on voit le mont Delphi d’Egripo, & une autre montagne de la même île à l’est-nord-est. En laissant le chemin de San Georgio, & tournant à main gauche, on descend dans une plaine qui se trouve entre le mont Zagara & une autre petite montagne, dont l’extrémité orientale n’est pas éloignée. Elle s’appelloit anciennement Laphytius de ce côté là, & du côté de l’occident on lui donnoit le nom de Telphysium. En descendant de la montagne de Zagara, on trouve du côté qui regarde Livadia, quelques fontaines, qui sortent de terre, & dont il y en a qui se rendent dans la plaine de Livadie, & dans le lac où elles se perdent, tandis que d’autres se rassemblent dans une riviere de la vallée. Il y en a une qui fait une belle cascade presque du haut de la montagne, & qui sort apparemment du lac, qui est sur le haut du mont Zagara. Il croît quantité de narcisses sur le bord de cette riviere : ils ont une odeur agréable, & multiplient extrèmement. (D. J.)​
[ "Q215516" ]
ZAGATAIS les
v17-1735-0
ZAGATAIS les, (Géog. mod.)​ tartares de la grande Boucharie, & du pays de Chorassan. Les tartares sujets de Zagataï-chan, second fils de Zingis-chan, qui eut la grande Boucharie & le pays de Chorassan en partage, garderent après la mort​ de leur maitre, le nem de Zagatais, qu’ils avoient adopté pendant sa vie ; ces provinces porterent toujours depuis le nom du pays des Zagatais, & les tartares qui les habitoient, le nom de tartares Zagatais, jusqu’à ce que Schabocht-Sultan, à la tête des Tartares usbecks, ayant conquis ces provinces, le nom des Zagatais fut englouti par celui des Usbecks ; de cette maniere il n’est plus question à présent du nom des tartares Zagatais dans la grande Boucharie, ni dans le pays de Chorassan, que pour conserver l’arbre généalogique de diverses tribus tartares qui sont établies dans ces provinces, & pour distinguer les tartares premiers occupans de ce pays, d’avec les tartares qui en sont actuellement les maîtres. Dureste ces deux branches de tartares, sont si bien mêlées ensemble, qu’ils ne font absolument qu’un seul & même corps, qui est compris sous le nom de Tartares Usbecks. (D. J.)​
[ "Q487829" ]
ZAGRAB ou ZAGRABIA
v17-1738-0
ZAGRAB ou ZAGRABIA, (Géogr. mod.)​ & par les Allemands Agram, ville de la basse-Hongrie, dans l’Esclavonie, sur la rive gauche de la Save, capitale d’un comté du même nom, à 10 lieues au nord-est de Carlostad, & à 50 au sud-ouest de Bade. Elle a un évêché suffragant de Colocza. Long. 34. 10. latit. 45. 52. (D. J.)​
[ "Q1435" ]
Zagrab comté de
v17-1738-1
Zagrab comté de, (Géog. mod.)​ comté de la basse-Hongrie, dans l’Esclavonie. Ce comté s’étend en longueur le long de la Save, depuis le comté de Sagor, qui le borne à l’occident, jusqu’au comté de Possega, dont il est borné à l’orient, ainsi que par la petite Valaquie. Il a au nord encore le comté de Sagor, & celui de Creits. Son chef-lieu lui donne son nom de Zagrab. (D. J.)​
[ "Q27038" ]
ZAGRI PORTAE
v17-1739-0
ZAGRI PORTAE, (Géog. anc.)​ nous dirions en françois le eol du mont Zagrus. Par les portes du mont Zagrus, Ptolomée, l. VI. c. ij. entend un passage étroit dans cette montagne de la Médie. Diodore de Sicile, l. II. c. xjv. qui appelle la montagne zarcœus mons, nous apprend que ce passage fut pratiqué par Sémiramis qui voulut par-là laisser à la postérité un monument éternel de sa puissance. La montagne, dit-il, qui s’étend l’espace de plusieurs stades, ne présentoit que des rochers escarpés, & des précipices qui obligeoient à faire de grands détours pour la traverser : mais Sémiramis trouva moyen d’adoucir ce chemin par la route aisée qu’elle fit pratiquer, en abattant les rochers, & en comblant les précipices ; ce qui exigea des travaux infinis. Nous n’aurons pas de peine à croire que ce chemin portoit encore le nom de Sémiramis, lorsque Diodore de Sicile écrivoit, puisque Niger assure qu’on l’appelle présentement Sémirami. C’est ce que Strabon appelle les portes de la Médie. Ptolomée connoît une montagne de Sémiramis : mais c’est quelque chose de différent ; car il la met entre la Carmanie & la Gédrosie. (D. J.)​
[ "Q3507255" ]
ZAGRUS MONS
v17-1740-0
ZAGRUS MONS, (Géog. anc.)​ montagne d’Asie, & qui faisoit partie du mont Taurus. C’étoit proprement cette chaîne de montagnes, qui touchoit au mont Niphas, séparoit la Médie de la Babylonie, & au-dessus de la Babylonie joignoit les montagnes des Elyméens & des Parétacéniens, com-​me au-dessus de la Médie elle joignoit les montagnes des Casséens. Pline, l. VI. c. xxvij. donne à entendre que le mont Zagrus commençoit dans l’Arménie, & s’étendoit jusqu’a la Chalonitide, entre la Médie & l’Adiabene. Ptolomée, l. VI. c. ij. compte le mont Zagrus parmi les montagnes les plus considérables de la Médie. (D. J.)​
[ "Q167021" ]
ZAHARA
v17-1742-0
ZAHARA, (Géog. mod.)​ petite ville d’Espagne dans l’Andalousie, sur la route de Séville à Cadix, à la source du Guadalete. Elle est située autour d’une colline, avec un château sur la hauteur.
[ "Q140520" ]
ZAIRE, le
v17-1748-0
ZAIRE, le, (Géog. mod.)​ riviere d’Afrique, au royaume de Congo. Elle sort principalement du lac Zambre, & va se rendre dans la mer, vers le 5 degré 40 minutes de latitude méridionale. Elle a dans son lit plusieurs îles habitées par des gens qui vivent indépendans du roi de Congo, & qui ne lui paient aucun tribut.
[ "Q3503" ]
ZAKROTZIN
v17-1750-0
ZAKROTZIN, (Géog. mod.)​ ville de la grande Pologne, dans le palatinat de Mazovie, sur la rive droite du Boug, à 3 lieues de l’endroit où le Boug se jette dans la Vistule. On tient une petite diete dans cette ville.
[ "Q144773" ]
ZALACKNA
v17-1751-0
ZALACKNA, (Géog. mod.)​ petite ville de Transylvanie, dans le comté d’Albe-Junie, au pié des montagnes, & au confluent de deux petites rivieres. (D. J.)​
[ "Q207196" ]
ZALAMEA
v17-1753-0
ZALAMEA, (Géog. mod.)​ petite ville d’Espagne dans l’Estramadure de Leon, à 7 lieues au nord de Llerena. (D. J.)​
[ "Q1613344" ]
ZALAWAR ou SALAWAR, le comté de
v17-1754-0
ZALAWAR ou SALAWAR, le comté de, (Géog. mod.)​ comté de la basse-Hongrie. Il est borné au nord par celui de Sarwar, au midi par la Drave, au levant par les comtés de Smig & de Tolna, & au couchant par la Stirie. Il est arrosé par la riviere de Muer. Son chef-lieu s’appelle Zalawar, & lui donne son nom.
[ "Q673186" ]
Zalawar ou Salawar, le
v17-1754-1
Zalawar ou Salawar, le, (Géog. mod.)​ riviere de la basse Hongrie, dans le comté auquel elle donne le nom, sur la riviere de Sala, à environ une lieue du lac Balaton. On la prend communément pour l’ancienne Salis.
[ "Q144928" ]
ZALONKEMEN
v17-1758-0
ZALONKEMEN, (Géog. mod.)​ ville de Hongrie dans l’Esclavonie. Elle est nommée par les François Salankemen. Voyez ce mot. (D. J.)​
[ "Q1027263" ]
ZAMA
v17-1759-0
ZAMA, (Géog. anc.)​ 1°. ville d’Afrique, dans la Numidie propre, & dans les terres, à cinq journées de Carthage du côté du couchant, selon Polybe, l. XV. c. xj. Cette ville à laquelle les anciens ont donné le nom de forteresse, Zamense oppidum, est​fameuse dans les guerres d’Annibal, de Jugurtha & de Juba. C’est près de cette place qu’Annibal, l’an de Rome 551, à son retour d’Italie, perdit la bataille contre le premier Scipion, surnommé l’Afriquain, qui finit par cette victoire la seconde guerre punique. Après que Juba eût été défait près de Tapse, aujourd’hui Manghisi, Zama ferma ses portes à ce prince ; refusa de lui rendre ses femmes, ses enfans, & ses trésors, & envoya demander du secours à César. Elle devint dans la suite colonie romaine, sous ce titre que lui donne une ancienne inscription, rapportée par Gruter, p. 384 : Colonioe, Æliæ, Hadrianæ. Aug. Zamæ. Regiæ. Pline, l. XXXI. c. ij. & Vitruve, l. VIII. c. iv. parlent d’une fontaine près de cette ville, dont les eaux rendoient la voix forte & sonore. 2°. Zama ville de la Cappadoce, que Ptolomée, l. V. c. vj. marque dans la préfecture de Chamanes. 3°. Zama ville de la Mésopotamie, selon le même Ptolomée, l. V. c. xviij. (D. J.)​
[ "Q1892445", "Q28453167", "Q0" ]
ZAMBALES
v17-1763-0
ZAMBALES, (Géog. mod.)​ peuples des Philippines dans la province de Pampanga, dont ils habitent les montagnes. Nous ne connoissons ces peuples que par la relation de Navarette : « les Zambales, dit-il, sont les ennemis mortels des noirs qui les redoutent beaucoup, & ils ont leurs bourgs sur les bords des montagnes. Ils n’ont point les cheveux crépus comme les noirs ; ils sont exempts de corvées, & paient leur taxe en argent non-travaillé. Ils sont tantôt en paix, tantôt en guerre avec les Indiens : quand ils sont en paix, ils viennent en troupes dans les bourgs ou les villes, on leur donne du tabac, des guenilles & du vin, dont ils sont fort contens, & quelques-uns aident aux principaux Indiens à cultiver leurs terres. Nous admirions qu’ils fussent si gras, si grands & si robustes, ne se nourrissant que de racines des montagnes, de quelques fruits & de chair crue, n’ayant d’autre habit que leur peau, & d’autre lit que la terre. » Chacun d’eux a son arc & ses fléches ; l’arc est aussi long que celui qui s’en sert : ils les font du bois d’une sorte de palmier qui est aussi dur que le fer ; la corde est d’écorce d’arbre, & d’une force dont rien n’approche. Ils ont encore une petite arme de fer plus large que la main d’un quart d’aune de long, dont la poignée est fort belle, qu’ils disoient être de coquilles d’huîtres brûlées & de limaçons, elle ressembloit à de beau marbre. Ils se servent de cette arme quand on se mêle. » Tous les peuples de ces montagnes, jusqu’à la nouvelle Ségovie, estiment beaucoup un crâne pour y boire, de sorte que celui qui a le plus de crânes, passe pour le plus vaillant ; & c’est pour jouir de cet honneur, que sans autre vue ils vont en course pour couper des têtes. En quelques endroits ils font des dents qu’ils en tirent, des especes de guirlandes qu’ils mettent sur leurs têtes ; celui qui en a le plus, est le plus estimé. Il y a une​ grande quantité de ces peuples dans les montagnes d’Orion, sur la baye de Manille, mais ils sont fort pacifiques. » Ce passage est curieux, & nous apprend des particularités qui ne se trouvent pas ailleurs. On y voit qu’il y a dans ces îles deux races différentes de noirs ; que les uns sont de véritables negres, & que les autres ont des cheveux longs, comme les canarins du voisinage de Goa. (D. J.)​
[ "Q3707415" ]
ZAMBESE
v17-1765-0
ZAMBESE, (Géog. mod.)​ fleuve de l’Ethiopie orientale. Ce fleuve, dont on ignore la source, est très-rapide, & a quelquefois plus d’une lieue de largeur ; il se divise en plusieurs branches, & entre dans la mer par cinq embouchures ; il se déborde pendant les mois de Mars & d’Avril ; & semblable au Nil, il engraisse & fertilise les terres qu’il inonde. (D. J.)​
[ "Q43106" ]
ZAMBUJA
v17-1766-0
ZAMBUJA, (Géog. mod.)​ petite ville de Portugal, sur la droite du Tage, à cinq lieues de Santaren. (D. J.)​
[ "Q634164" ]
ZAMBRONE, le cap
v17-1767-0
ZAMBRONE, le cap, (Géog. mod.)​ cap d’Italie, dans la côte de la Calabre ultérieure, sur le golfe de Ste. Euphémie, environ à deux lieues de la ville de Tropea, du côté du levant. Il portoit anciennement le nom d’Hipponium promontorium, parce que la ville d’Hipponium y étoit située. (D. J.)​
[ "Q54753" ]
ZAMORA
v17-1774-0
ZAMORA, (Géog. mod.)​ ville d’Espagne, dans le royaume de Léon, vers sa partie septentrionale, sur la rive droite du Duero, qu’on passe sur un pont, à 15 lieues de Salamanque, à 26 de Léon, à 24 de Valladolid, & à 45 de Madrid. Après avoir été détruite par Almanzor dans le jx. siecle, elle fut rebâtie par les rois Ferdinand & Alphonse. Elle est fortifiée. Son évêché est suffragant de Compostelle. Son terroir abonde en tout ce qui est nécessaire à la vie. Quelques-uns prétendent que c’est la Sentica de Ptolomée, l. II. c. iij. & que les Maures s’en étant rendus maitres, l’appellerent Zamora ou Médinato Zamorati, la ville des Turquoises, parce que dans les rochers de son voisinage on y trouve des mines de turquoises. Cette ville est célebre en Espagne, pour posséder le corps de S. Ildefonse ; c’est une gloire que je ne lui envie point, quelque difficile qu’il soit de voir cette relique. Longit. 12. 25. latit. 41. 36. (D. J.)​
[ "Q15696", "Q456069" ]
Zamora
v17-1774-1
Zamora, (Géog. mod.)​ ville de l’Amérique méridionale, dans le Pérou, audience de Quito, près des Andes, à 70 lieues de la mer du sud, & à 20 de Loxa. Les mines d’or des environs de cette ville sont très-riches, & travaillées par des negres. Un trésorier du roi d’Espagne réside à Zamora. Long. 24. 46. latit. meridionale 5. 8. (D. J.)​
[ "Q2283736" ]
Zamora
v17-1774-3
Zamora, (Géog. mod.)​ riviere de l’Amérique méridionale, au Pérou, dans l’audience de Quito ; cette riviere après avoir passé à Zamora, prend le nom de San-Jago, & se rend dans l’Amazone, un peu au-dessus du grand Pongo. (D. J.)​
[ "Q2604892" ]
ZAMOS, le
v17-1775-0
ZAMOS, le, (Géog. mod.)​ riviere de la haute-Hongrie. Elle prend sa source dans les montagnes de Marmaros, aux confins de la Pokutie, & se perd dans la Teisse. (D. J.)​
[ "Q217401" ]
ZAMOSKI ou ZAMOSCH
v17-1776-0
ZAMOSKI ou ZAMOSCH, (Géog. mod.)​ ville de Pologne, au palatinat de Belz, avec titre de principauté, dans un fond environné de marais, à 15 lieues de Lemberg, & à 25 de Lubsin, entre ces deux villes. Elle est fortifiée. Longit. 41. 34. latit. 50. 38. (D. J.)​
[ "Q145972" ]
ZANCLE
v17-1779-0
ZANCLE, (Géog. anc.)​ ancien nom de la ville de Messine, selon Hérodote, l. VII. Polymn. pag. 438. Les Messéniens, peuples du Pélopoanese,​ ayant été chassés de chez eux après avoir soutenu de longues guerres contre les Lacédémoniens, se transplanterent en Sicile, où s’étant rendus maîtres de Zancle, il lui donnerent le nom de Messine. Ce fut Epaminondas qui, après la bataille de Leuctres, les rappella, & les rétablit dans leur pays. (D. J.)​
[ "Q13666" ]
ZANFARA, ou JANFARA
v17-1780-0
ZANFARA, ou JANFARA, (Géog. mod.)​ royaume d’Afrique, dans la Nigritie. Il est borné au levant par le royaume de Zegzeg, & au midi par le Sénégal. Les caravanes de Tripoli qui vont dans ce royaume, en apportent de l’or, en échange de draps & autres marchandises qu’ils y laissent. Le terroir est fécond en blé, riz, millet, & coton ; ses habitans sont grands & fort noirs. Le lieu principal du pays, est à 40 deg. de longitude, sous les 16. deg. de latitude septentrionale. (D. J.)​
[ "Q12678800" ]
ZANGUEBAR, le
v17-1782-0
ZANGUEBAR, le, (Géog. mod.)​ contrée d’Afrique, dans la Cafrerie, le long de la mer des Indes. On prétend que c’est la contrée que Ptolomée nomme Agisimba. Elle s’étend depuis la riviere de Jubo, jusqu’au royaume de Moruca, & comprend plusieurs royaumes, dont les principaux sont Mosambique, Mongale, Quiloa, Monbaze, & Métinde. Voyez la carte de M. Damville. C’est un pays bas rempli de lacs, de marais, & de rivieres. Il vient dans quelques endroits un peu de blé, de millet, des orangers, des citrons, &c. Les poules qu’on y nourrit sont bonnes, mais la chair en est noire ; les habitans sont des Negres, au poil court & frisé ; leur richesse consiste dans les mines d’or, & dans l’ivoire ; ils sont tous idolâtres ou mahométans ; leur nourriture principale est la chair des bêtes sauvages, & le lait de leurs troupeaux. (D. J.)​
[ "Q2739014" ]
ZANHAGA, ou ZENEGA
v17-1783-0
ZANHAGA, ou ZENEGA, (Géog. mod.)​ désert d’Afrique, dans l’Ethiopie occidentale ; c’est la premiere habitation des déserts de la Lybie, vers le couchant : car elle commence à l’océan, & occupe tout l’espace qui est entre le cap de Nun, & la riviere de Niger, que les Portugais nomment Sénéga, & les François Sénégal, & qui sépare les blancs d’avec les negres. Le desert de Zanhaga est habité par différens peuples, & entre autres par les Zénegues ; c’est un désert sec & aride, dont la chaleur est insupportable ; on s’y conduit par les vents, par les étoiles, par le vol des corbeaux & des vautours, qui volent vers les endroits où l’on trouve heureusement des troupeaux qui paissent. (D. J.)​
[ "Q1041" ]
ZANI, ou TZANI
v17-1784-0
ZANI, ou TZANI, (Géog. anc.)​ peuples des environs de la Colchide. Lorsqu’on va d’Arménie en Persarménie, dit Procope, Bel. persici, l. I. c. xiv. de la traduction de M. Cousin, on a au côté droit le mont Taurus, qui s’étend jusqu’en Ibérie, & en d’autres pays voisins ; il y a au côté gauche un long chemin, dont la pente est douce, & de hautes montagnes qui sont couvertes de neige en toutes saisons ; c’est de ces montagnes que le Phase tire sa source, & d’où il va arroser la Colchide. Ce pays a été de tout tems habité par les Tzaniens, appellés autrefois Saniens, peuple barbare & qui ne dépendoit de personne. Comme leur terre étoit stérile, & leur maniere de vivre sauvage, ils ne subsistoient que de ce qu’ils pilloient dans l’empire. L’empereur leur donnoit chaque année une certaine somme d’argent, afin d’arrêter leurs courses ; mais se souciant fort peu de leurs sermens, ils ne laissoient pas de venir jusqu’à la mer, & de voler des Arméniens & des Romains ; ils faisoient de promptes & de soudaines irruptions, & se retiroient aussitôt dans leur pays. Quand ils étoient rencontrés en campagne, ils couroient risque d’être battus ; mais l’assiette des lieux étoit telle​qu’ils ne pouvoient être pris. Sylla les ayant défaits par les armes, acheva de les conquérir par ses caresses. Ils adoucirent depuis la rudesse de leurs mœurs, en s’enrolant parmi les Romains, & en les servant dans les guerres ; ils embrasserent la religion chrétienne. Ils sont appellés Zanni par Agathias, l. V. qui les place sur le Pont-Euxin, aux environs de Trapézunte. (D. J.)​
[ "Q846578" ]
ZANTE
v17-1788-0
ZANTE, (Géog. mod.)​ ville capitale de l’île de même nom, le long de la côte, & regardant le couchant. On y compte environ quinze mille ames ; elle n’est point murée, mais défendue par une forteresse bâtie sur une éminence. Son port qui est au midi est très-bon. Il y a dans cette ville un évêque du rit latin, suffragant de Corfou, mais la plûpart des habitans font profession du rit grec, sous la direction d’un protopapa, & ils relevent de l’évêque de Céphalonie. Les Vénitiens, en qualité de maîtres de Zante, y tiennent un provéditeur. Les Anglois y ont un comptoir, conduit par un consul. Les Hollandois y ont pareillement un consul, & les François n’y ont qu’un commis. Long. 36. 55. lat. 37. 56. (D. J.)​
[ "Q144869" ]
Zante, île de
v17-1788-1
Zante, île de, île de la mer de Grece, au couchant & à quinze lieues de la Morée, à cinq au mi-​di de Céphalonie, & à 36. 30. de latitude. Elle n’a qu’environ quinze lieues de circuit ; mais en récompense de sa petitesse, c’est une île agréable & fertile. Les Grecs l’ont connue sous le nom de Zacynthus. Wheler dit avoir vu une médaille qui représentoit la tête d’une divinité ; sur le revers étoit un trépié d’Apollon, & au-dessous un soleil rayonnant, avec ce mot autour Ζακυνθίων. Cette île est aujourd’hui gouvernée par un provéditeur vénitien ; elle a deux ports, entre lesquels regne un long promontoire du côte de l’orient. Son principal commerce consiste en raisins de Corinthe, que les Anglois enlevent. L’huile de cette île est excellente ; ses melons ne le cédent point à ceux d’Espagne ; on y trouve aussi de très-belles pêches en grosseur, des figues, des citrons, des oranges, & des limons sans pepins. La langue italienne est presque aussi commune à Zante que la grecque ; il y a néanmoins très-peu de gens du rit latin. Outre la ville capitale qui porte aussi le nom de Zante, on compte dans cette île quantité de villages. Messieurs Wheler & Spon y ont remarqué une fontaine de poix noire, dont l’odeur approche de l’huile d’ambre. C’est dans cette ile qu’est mort le célébre Vésale, âgé de 58 ans ; le vaisseau sur lequel il étoit pour se rendre à Venise, fit un triste naufrage sur les côtes, & ce grand anatomiste périt bientôt après de faim & de fatigue. (D. J.)​
[ "Q144880", "Q170267" ]
ZANTO
v17-1790-0
ZANTO, (Géog. mod.)​ bourgade de la basse Hongrie, entre Strigonie & Albe Royale, à cinq lieues de chacune de ces villes ; on la prend pour l’ancienne Osones de l’itinéraire d’Antonin. (D. J.)​
[ "Q1236038" ]
ZANTOCH
v17-1791-0
ZANTOCH, (Géog. mod.)​ petite ville de la grande Pologne, dans le Palatinat de Posnanie, aux confins de la nouvelle marche de Brandebourg, sur la rive septentrionale du Noteez, au-dessous de Nackel. Elle doit son origine à un château qui a été le sujet de plusieurs guerres dans le xj. siecle, entre les Poméraniens & les Polonois. (D. J.)​
[ "Q1015339" ]
ZANTOCK
v17-1792-0
ZANTOCK, (Geog. mod.)​ petite ville d’Allemagne, dans la nouvelle marche de Brandebourg, sur la riviere de Warte, à deux lieues de Landsberg. (D. J.)​
[ "Q1015339" ]
ZANZIBAR
v17-1793-0
ZANZIBAR, (Géog. mod.)​ île de la mer des Indes, sur la côte du Zanguebar, entre l’île de Pemba & celle de Monfia, à huit lieues de la terre-ferme ; elle a le titre de royaume ; le terroir produit beaucoup de riz, de mil, & de cannes de sucre ; on y trouve des forêts de citronniers ; les habitans sont tous mahométans. Latit. méridionale 7. (D. J.)​
[ "Q706541" ]
ZAPORAVIENS, ou ZAPOROGES
v17-1799-0
ZAPORAVIENS, ou ZAPOROGES, (Géogr. mod.)​ peuples compris parmi les Cosaques ou Ukraniens ; ils habitent dans les îles qui sont aux embouchures du Borysthène, & sont sous le commandement d’un chef élu à la pluralité des voix, nommé Hetman ou Itman ; mais ce capitaine de la nation n’a point le pouvoir suprème ; les Zaporaviens sont à-peu-près ce qu’étoient nos flibustiers, des brigands courageux. Ils sont vêtus d’une peau de mouton, & alloient autrefois pirater jusque dans le Bosphore ; ils sont aujourd’hui contenus par la cour de Russie, qui envoye un seigneur dans le pays pour y veiller ; mais ce qui distingue les Cosaques zaporaviens de tous les autres peuples, c’est qu’ils ne souffrent jamais de femmes dans leurs peuplades, comme on prétend que les Amazones ne souffroient point d’hommes chez elles. Les femmes qui leur servent à peupler, demeurent dans d’autres îles du fleuve ; point de mariage, point de famille ; ils enrôlent les enfans mâles dans leur milice, & laissent leurs filles à leurs meres ; souvent le frere a des enfans de sa sœur, & le pere de sa fille. Point d’autres lois chez eux que les usages établis par les besoins ; cependant ils ont quelques prêtres du rit grec. On a construit depuis quelque tems le fort sainte Elisabeth sur le Boristhène pour les contenir ; ils servent dans les armées comme troupes irrégulieres, & malheur à qui tombe dans leurs mains. Mais pour mieux faire connoître les Zaporaviens & leur hetman, nous rapporterons ici comment se fit en 1709, le traité de Mazeppa cosaque, stipulant pour Charles XII. avec ces barbares. Mazeppa donna un grand repas, servi avec quelque vaisselle d’argent à l’hetman zaporavien, & à ses principaux officiers : quand ces chefs furent yvres d’eau-de-vie, ils jurerent à table sur l’Evangile, qu’ils fourniroient des vivres & des hommes à Charles X II. après quoi ils emporterent la vaisselle & tous les meubles. Le maître-d’hôtel de la maison courut après eux, & leur remontra que cette conduite ne s’accordoit pas avec l’Evangile sur lequel ils avoient juré. Les domestiques de Mazeppa voulurent reprendre la vaisselle ; les Zaporaviens s’attrouperent ; ils vinrent en corps se plaindre à Mazeppa de l’affront inoui qu’on faisoit à de si braves gens, & demanderent qu’on leur livrât le maître-d’hôtel pour le punir selon les​ lois ; il leur fut abandonné, & les Zaporaviens, selon les lois, se jetterent les uns aux autres ce pauvre homme comme on pousse un ballon, après quoi on lui plongea un couteau dans le cœur. Histoire de Russie, par M. de Voltaire. (D. J.)​
[ "Q1076173", "Q165419" ]
ZAPOTÉCA
v17-1801-0
ZAPOTÉCA, (Géog. mod.)​ province de l’Amérique septentrionale, dans la nouvelle Espagne ; elle s’étend du midi au nord, depuis la province de Guaxaca, jusqu’au golfe du Mexique. Le terroir en est fertile, quoique pierreux ; ses habitans autrefois sauvages, sont aujourd’hui civilisés. (D. J.)​
[ "Q844750" ]
ZARA
v17-1803-0
ZARA, (Géog. mod.)​ ville des états de Venise, en Dalmatie, dans une péninsule qui s’avance dans la mer, & dont on a fait une île, par le moyen des fossés qu’on a creusés ; cette ville est à 35 lieues au nord-ouest de Spalatro, & à 66 au nord-ouest de Raguse, elle est fortifiée d’une citadelle, dont les fossés font taillés dans le roc. On a construit à côté trois bastions revêtus de pierres de taille ; ce qui rend cette ville le boulevard de la république de ce côté-là. Les arsenaux, les magasins, les hôpitaux, les casernes, les palais du provéditeur général, du gouverneur de la ville, sont de beaux édifices ; il y a un college, & une académie de belles Lettres. Les Venitiens acheterent cette ville en 1409, de Ladislas roi de Naples ; Bajazet II. la leur enleva en 1498 ; mais ils la reprirent par la suite, & l’ont toujours conservée depuis. Les anciens l’ont connu sous le nom de Jadera, ville capitale, & colonie de la Liburnie, selon Pline, l. III. c. xxj. & Ptolomée, l. II. c. xvij. On y voit encore une inscription antique, où l’empereur Auguste est qualifié du titre de pere de cette colonie ; cette inscription ajoute qu’il en avoit fait bâtir les tours & les murailles ; & au-dessous on lit qu’un certain Tiberius Optatus en avoit relevé quelques tours ruinées de vieillesse : Imp. Cæsar. divi F. Aug. parens coloniæ murum & turres dedit, Ti. Julius Optatus turres vetustate consumptas, impensâ suâ restituit. Il paroît par une autre inscription que Jadera avoit beaucoup plus d’etendue que le Zara moderne, dont les habitans ne montent à présent qu’à quatre à cinq milles ames. Long. 33. 20. latit. 44. 23. (D. J.)​
[ "Q3370" ]
ZARA VECCHIA
v17-1805-0
ZARA VECCHIA, (Géog. mod.)​ ville ruinée de l’état de Venise, sur la côte de la Dalmatie, près de Porto-Rosso. Le p. Coronelli prétend que c’est l’ancienne Blandona. (D. J.)​
[ "Q3370" ]
ZAREX
v17-1812-0
ZAREX, (Géog. anc.)​ ville du Péloponnèse, dans la Laconie, selon Ptolomée, l. III. c. xvj. sur le golfe Argolique ; & Etienne le géographe, Polybe, Pline & Pausanias écrivent Zarax. Ce dernier marque, liv. III. ch. xxiij. que d’Epidaure à Zarax on comptoit environ cent stades. Cette ville, ajoute-t-il, a un port très-commode ; mais de toutes les villes des Eleuthérolacons, c’est celle qui a été exposée aux plus grands malheurs ; car elle fut autrefois détruite par Cléonyme, fils de Cléomène, & petit-fils d’Agamemnon. Du tems de Pausanias, Zarex n’avoit rien de remarquable. On y voyoit seulement à l’extrémité du port un temple d’Apollon, où le dieu étoit représenté tenant une lyre. En côtoyant le rivage l’espace de six stades, l’on apperçoit les ruines du port de Cyphante. Ortelius dit que cette ville est nommée Hierax Limen par Cédrène & par Gémiste, & Cara par Niger.
[ "Q11955563" ]
ZARIASPA
v17-1814-0
ZARIASPA, (Géog. anc.)​ ville d’Asie, dans la Bactriane. Strabon, l. XI. p. 514 & 516, Pline, liv. VI. ch. xv. & Etienne le géographe disent qu’on la nommoit aussi Bactra ; le premier ajoute qu’il y passoit une riviere de même nom, laquelle se jettoit dans l’Oxus. Pline, liv. VI. c. xxiij. dit Prophthasia, oppidum Zariasparum ; & comme un peu plus haut il avoit dit, c. xvij. Prophthasia Drangarum, & qu’Eratosthène écrit Προφθασία ἡ ἐν Δραγγιανῇ, il paroît que cette ville étoit dans la Drangiane, & qu’elle avoit été bâtie par une colonie de Zariaspes, de même que Pline dit Mastia Milesiorum, pour signifier que Mastia étoit une colonie des Milésiens. Les Zariaspes étoient les plus anciens habitans de la ville de Bactra.
[ "Q182159" ]
ZARITZA
v17-1815-0
ZARITZA, (Géog. mod.)​ ville ou plutôt forteresse de l’empire russien, au royaume d’Astracan, sur la droite du Wolga, au pié d’une colline. Elle est munie de cinq bastions & de cinq tours de bois. La garnison de cette forteresse est de trois à quatre cens​ hommes, qui sont employés à défendre le pays contre les courses des Tartares & des Cosaques. Latit. 49. 42. (D. J.)​
[ "Q914" ]
ZARMISOGETUSA regia
v17-1816-0
ZARMISOGETUSA regia, (Géog. anc.)​ ville capitale de la Dace, sur le fleuve Sargetia, selon les tables de Ptolomée, tabulâ 9. l. III. c. viij. qui dans le texte la nomme Zarmigethusa. La premiere ortographe approche pourtant davantage de celle qui est suivie dans les anciennes inscriptions. Une de ces inscriptions rapportée par Gruter, p. 257. n°. 1, est conçue de la sorte : Imp. Cæs. Antonino Pio. Aug. Colonia Sarmizægethusa. Ce mot est écrit sans diphthongue dans le digeste, lege I. ff. 8. de censib. où on lit Zarmizegethusa. Une inscription qu’on trouve dans Zamosius, analect. c. v. porte Col. Ulp. Trajana Dacic. Sarmizeg. Il y a encore dans Gruter d’autres inscriptions qui font mention de cette ville, savoir à la pag. 6, n°. 3 : Felicibus Auspiciis Cæsaris Divi Nervæ Trajani Augusti Condita Colonia Dacia Sarmiz. Per M. Scaurianum Ejus Propr. & à la pag. 46, n°. 3, Colonia Dac. Sarmiz. dans la sixieme classe des inscriptions rapportées par Th. Reinesius, on trouve celle-ci : :Flam. Col. Sarmiz. Dec. Col. Sar. & Apul. Lorsque cette ville fut devenue colonie romaine, elle conserva son ancien nom, auquel elle joignit le titre de Colonia Ulpia Trajana, ou celui d’Augusta Dacica, & quelquefois on lui donnoit tous ces titres ensemble, comme on le voit par une quatrieme inscription, pag. 437, n° 1. qui se trouve dans Gruter, & où on lit : Colon. Ulp. Trajan. Aug. Dacica Sarmizgetusa. Cette colonie, à en juger par ses ruines, doit avoir été une des plus considérables de l’empire romain. Ce n’est aujourd’hui qu’un village appellé Varhel. (D. J.)​
[ "Q739802" ]
ZARNATA
v17-1819-0
ZARNATA, (Géog. mod.)​ ville de Grece, dans la Morée, à deux lieues du golfe de Coron, & à huit au couchant de Misitra. C’est une forteresse que l’art & la nature ont rendu très-forte. Elle est de figure ronde, & située sur une éminence. Les Vénitiens l’ont possédée long-tems ; elle dépend aujourd’hui des Turcs, avec tout le reste de la Morée. (D. J.)​
[ "Q128824207" ]
ZARPANE île
v17-1821-0
ZARPANE île, (Géog. mod.)​ nom d’une des îles Mariannes, située sous le 14d. de latitude septentrionale. On lui donne quinze lieues de tour. Elle a deux ports. (D. J.)​
[ "Q949090" ]
ZARUMA
v17-1822-0
ZARUMA, (Géog. mod.)​ petite province de l’Amérique méridionale, au Pérou, dans l’audience de Quito, à l’occident de celle de Loxa. Sa capitale située par 3d. 40′. de latitude australe, lui donne son nom. Ce lieu a eu autrefois quelque célébrité par ses mines aujourd’hui abandonnées, ainsi que bien d’autres plus riches, faute d’ouvriers pour les travailler. L’or de celle-ci est de bas-aloi, & seulement de quatorze carats ; il est mêlé d’argent, & ne laisse pas d’être fort doux sous le marteau. La hauteur du barometre à Zaruma est de 24 pouces 2 lignes ; ainsi son terrein est élevé d’environ 700 toises, ce qui n’est pas à moitié de l’élévation du sol de Quito, c’est-à-dire que la chaleur y est de moitié moins grande ; car dans ce pays-là l’élévation du sol y décide presque entierement du degré de chaleur. (D. J.)​
[ "Q2448769" ]
ZARZEDAS, ZARCEDAS ou SARCEDAS
v17-1823-0
ZARZEDAS, ZARCEDAS ou SARCEDAS, (Géog. mod.)​ petite ville ou bourgade de Portugal, dans l’Estramadure, au territoire de Tomar & au nord du Tage, sur une colline escarpée, vis-à-vis de Castel-Branco. Elle n’a qu’une paroisse. (D. J.)​
[ "Q1949726" ]
ZASLAW
v17-1824-0
ZASLAW, (Géog. mod.)​ ville de la petite Pologne, au palatinat de Volhinie, sur la riviere Horin, à environ cinq lieues d’Ostrog. (D. J.)​
[ "Q841029" ]
ZATHMAR le comté de
v17-1825-0
ZATHMAR le comté de, (Géog. mod.)​ comté de Hongrie. Il est borné au nord par le comté de d’Ugoez, au midi par celui de Krama, au levant par celui de Nagibiana, & au couchant par les sept villes Heydoniques. Son chef-lieu Zathmar lui a donné son nom. (D. J.)​
[ "Q266623" ]
Zathmar
v17-1825-1
Zathmar, (Géog. mod.)​ petite ville de Hongrie. capitale du comté de même nom, sur la riviere de Samos, qui en forme une île, sur les frontieres de la Transilvanie, à 18 lieues de Toxay, & à 50 de Bude. Elle appartient à l’empereur. Long. 27. 32. latit. 49. 58. (D. J.)​
[ "Q185332" ]
ZATOR
v17-1827-0
ZATOR, (Géog. mod.)​ ville de Pologne, dans le palatinat de Cracovie, sur la droite de la Vistule, près de son confluent avec le Skaud, à 9 lieues au-dessus de Cracovie, & à 18 au sud-est de Ratibor. Elle est défendue par un château. Long. 37. 32. lat. 49. 58. (D. J.)​
[ "Q1281557" ]
ZAWICHOST
v17-1830-0
ZAWICHOST, (Géog. mod.)​ ville de la petite Pologne, au palatinat de Sandomir, à la droite de la Vistule, environ à cinq lieues au-dessous de Sandomirz. C’est le siege d’une Castelame. (D. J.)​
[ "Q1922299" ]
ZBOROW
v17-1832-0
ZBOROW, (Géog. mod.)​ ville de la petite Pologne, dans l’Ukraine, au palatinat de Lemberg, sur les confins de ceux de Volhinie & de Podolie, à 16 lieues au levant de Léopol. Jean Casimir, roi de Pologne, y fut défait en 1647 par les Cosaques & par le Kan des petits tartares. Long. 43. 54. latit. 49. 52. (D. J.)​
[ "Q148928" ]
ZÉBID ou ZABID
v17-1836-0
ZÉBID ou ZABID, (Géog. mod.)​ Zabida, Zibit,​ville de l’Arabie heureuse, assez prêt de la mer d’Oman, & dans une plaine dépourvue d’eau courante, à cent trente milles de Sanaa. Voy. Zabid. (D. J.)​
[ "Q138986" ]
ZEBIO
v17-1837-0
ZEBIO, (Géog. mod.)​ montagne d’Italie, au duché de Modene, près du village de Sassuolo. Cette montagne brule de tems-en-tems comme l’Ætna & le Vésuve ; il transpire de son pié à travers un rocher, deux sources d’huile, l’une rouge, & l’autre plus claire & plus liquide ; c’est l’huile de Pétrole, dont la différence de couleur & de consistence, peut dépendre en partie des feux souterrains, en partie des terres, & des roches par lesquelles elle se filtrent. (D. J.)​
[ "Q3862137" ]