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WACKASA | v17-1125-0 | WACKASA, (Géog. mod.) autrement Siakusju. une des sept provinces de l’empire du Japon, dans le Foxu-Rokkudo, c’est-à-dire la contrée du nord ; cette province a une journée & demie de longueur. Elle est bornée au nord par la mer qui lui fournit abondamment du poisson, des tortues, des coquillages. Elle a quelques mines de fer, & se divise en trois districts. (D. J.) | [
"Q1053713"
] |
WAES, île | v17-1128-0 | WAES, île, (Géog. mod.) île de la mer d’Ecosse, & l’une des Orcades, à 5 milles ouest de l’île Fara ; elle est de 4 milles & demi de long, & de 3 milles dans sa plus grande largeur. Un petit isthme la divise en deux parts. Elle a un bon port, & une église paroissiale. (D. J.) | [
"Q1139771"
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Waes, pays de | v17-1128-1 | Waes, pays de, (Géog. mod.) contrée des Pays-bas, dans la partie orientale de la Flandre autrichienne, depuis Gand jusqu’à Ysendick, sur la gauche de l’Escaut. Elle abonde en blé, en lin, & en chevaux.
Ce pays est gouverné suivant ses coutumes, par une cour de justice qui a un grand bailli & des échevins, & chaque bourg a ses officiers particuliers. Toute la contrée comprend dix-huit bourgs ou villages, sous la jurisdiction ecclésiastique de l’évêque de Gand. (D. J.) | [
"Q2465242"
] |
WAETERLAND ou WATERLAND | v17-1129-0 | WAETERLAND ou WATERLAND, (Géograp. mod.) on nomme ainsi cette partie de la Nort-Hollande, qui est vis-à-vis d’Amsterdam, de l’autre côté de l’Ye, qui est baignée par le Zuider-zée, & où sont les villes d’Edam, de Monickendam & de Purmerendt. Le mot Wacterland signifie pays d’eau ; aussi ce pays en est inondé, & souffre souvent des dommages considérables par l’impétuosité de la mer, qui perce quelquefois ses digues, comme cela arriva en 1686 & 1717, le 24 de Décembre. On trouva alors par une supputation générale, imprimée à Amsterdam, qu’il y eût 11 mille 797 habitans noyés, outre des bestiaux presque sans nombre, des maisons, & des terres. (D. J.) | [
"Q3566682"
] |
WAGENINGEN ou WAGUENINGUEN | v17-1132-0 | WAGENINGEN ou WAGUENINGUEN, (Géog. mod.) petite ville des Pays-bas, dans la Gueldre, au quartier d’Arnheim, aux confins de la seigneurie d’Utrecht, sur la rive droite du Rhein, à deux lieues de Nimegue, & à pareille distance d’Arnheim, mais dans un terroir fort ingrat. Cette petite place fut fermée de murailles, & érigée en ville en 1230 par Othon, comte de Gueldre. Long. 23. 22. latit. 51. 37. (D. J.) | [
"Q1305"
] |
WAGRIE, la | v17-1133-0 | WAGRIE, la, (Géog. mod.) en latin Wagria, en allemand, Wageren ; contrée d’Allemagne, dans le duché de Holsteim. Elle est bornée au nord & au levant, par la met Baltique ; au midi, par la Trave ; & au couchant, partie par le Holstein propre, partie par la Stormarie ; c’est l’ancienne demeure des Vandales & des Vénedes. La quantité des rivieres & des ruisseaux qui y coulent, rendent le pays très fertile. On lui donne 8 milles germaniques de longueur, depuis la mer Baltique jusqu’à la Trave, sur 5, 6 ou 7 milles de largeur, d’orient en occident. (D. J.) | [
"Q835590"
] |
WAGRII | v17-1134-0 | WAGRII, (Géogr.) les Wagriens, peuples de la Germanie, connus seulement dans le moyen âge. La plûpart des auteurs, dit M. Spenes, not. germ. med. c. iv. cherchent les Wagrii au-delà de la Trave, dans le pays où le nom de Wagrie s’est conservé jusqu’à présent, & il y a quelque apparence que c’est où on doit les trouver ; mais il est incertain s’ils ont reçu leur nom du pays, ou s’ils lui ont donné le leur. Peut-être ne seroit-on pas mal fondé à chercher les anciens Wagrii au-delà de l’Oder, vers la riviere Wàrta, dont le nom pourroit bien être l’origine de celui des Wagrii, comme il l’a été de ceux des Varini ou Varni, & de ceux des Warnavi ou Warrabi. Du reste, les Wagrii étoient une nation d’entre les Slaves : ils occupoient les terres qui sont au nord de la Trave, & ils en furent chassés par les Teutons. (D. J.) | [
"Q159073"
] |
WAHAL ou WAHL, ou WAEL | v17-1135-0 | WAHAL ou WAHL, ou WAEL, (Géog. mod.) on nomme ainsi le bras du Rhein, qui se séparant au fort de Schenck, passe à Bynen, à Nimegue, à Tiel, à Wuyren, & se perd dans la Meuse, au-dessous du château de Loëvenstein, vis-à-vis de Workum.
C’est une chose bien remarquable, que cette branche du Rhein que nous appellons aujourd’hui le Vahal, portoit déja ce nom du tems de Servius. J’en ai la preuve dans le passage, où ce savant commentateur expliquant ces mots de Virgile, Æneid. lib. VIII. v. 727. Rhenusque bicornis, dit : Per alterum quæ interluit Barbaros ; ubi jam Vahal dicitur, & facit insulam Batavorum, édit. de Bâle. 1613. pag. 1327. (D. J.) | [
"Q216171"
] |
WAHLESTATT ou WAHLENSTATT | v17-1136-0 | WAHLESTATT ou WAHLENSTATT, (Géog. mod.) ville de la Suisse, à quelque distance du lac de même nom, & le chef-lieu d’un bailliage compté au nombre des bailliages communs, dépendans des cantons protestans, & du canton de Glaris. Cette petite ville se nomme aussi Riva, & est sur la grande route de la Suisse & de l’Allemagne, pour aller au pays des Grisons. Ses habitans ont leur conseil & leur chef, qu’ils nomment schuldtheïs ou avoyer.
Le lac de Wahlestatt est bordé de trois souverainetés : savoir, du canton de Glaris, du comté de Sargans, & du bailliage de Gaster. Ce lac s’étend d’orient en occident environ 5 lieues, sur une bonne demi-lieue de largeur ; il est environné de montagnes & de rochers, au nord & au midi. (D. J.) | [
"Q64191"
] |
WAIDHOVEN | v17-1137-0 | WAIDHOVEN, (Géog. mod.) petite ville d’Allemagne, dans l’Autriche, au quartier du haut-Vienner-Wald. (D. J.) | [
"Q427385"
] |
WAINFLEET | v17-1138-0 | WAINFLEET, (Géog. mod.) bourg d’Angleterre, en Lincolnshire, vers la mer. Ce bourg qui a droit de marché a donné la naissance au fameux évêque de Winchester, Guillaume de Wainfleet, fondateur du college de la Magdelaine à Oxford, & d’une école publique dans sa patrie. (D. J.) | [
"Q4017677",
"Q2581024"
] |
WAITZEN ou WATZEN | v17-1140-0 | WAITZEN ou WATZEN, (Géog. mod.) c’étoit une petite ville de la haute-Hongrie, dans le comté de Novigrad, sur la gauche du Danube, à cinq milles au nord de Bude, avec un évêché. Le prince de Lorraine la prit en 1684 sur les Turcs, qui la reprirent la même année & la détruisirent. (D. J.) | [
"Q207408"
] |
WAKEFIELD | v17-1141-0 | WAKEFIELD, (Géog. mod.) ville d’Angleterre dans l’Yorckshire, entre Yorck & Londres, à quelques milles d’Almonbury, au bord du Calder, qu’on y passe sur un pont. Elle est bien bâtie, bien peuplée, & entretient de bonnes manufactures de draps. On trouve dans ses environs quelques mines de charbon de terre, dont on tire des marcassites brillantes comme de l’argent ; c’est dans le voisinage de Wakefield que se livra une bataille mémorable entre Henri VI. & Richard, duc d’Yorck qui lui disputoit la couronne. Richard y perdit la vie. (D. J.) | [
"Q216638"
] |
WALCHEREN ou WALKEREN | v17-1142-0 | WALCHEREN ou WALKEREN, (Géog. mod.) île des Pays-bas, dans la Zélande, dont elle est la principale, au couchant de l’île de Zuydbeveland, à l’embouchure du Hont. Les comtes de Borzelle étoient seigneurs de cette île dans le xij. siecle ; & c’est un de ces seigneurs qui bâtit Middelbourg, capitale de l’île, en 1132. Depuis ce tems-là, les comtes de Hollande & de Zélande ont uni à leur domaine Middelbourg & son territoire. (D. J.) | [
"Q738237"
] |
WALCOURT | v17-1143-0 | WALCOURT, (Géog. mod.) ville des Pays-bas, dans le comté de Namur, aux confins du pays de Liege, sur la riviere d’Heure, à six lieues au sud-ouest de Charleroi, & dix au sud-est de Mons. Dès l’an 910 Walcourt avoit été entouré de murailles. Elle fut annexée au comté de Namur en 1438 par Philippe le-Bon, duc de Bourgogne, & réduite en cendres en 1615 par un incendie fortuit. Son chapitre a été fondé en 1022. Long. 22. 5. Lat. 50. 12. (D. J.) | [
"Q497565"
] |
WALDBOURG | v17-1144-0 | WALDBOURG, (Géog. mod.) comté d’Allemagne, dans la Suabe méridionale. Ce comté comprend, outre plusieurs seigneuries, les comtés de Zeil, de Trauchbourg & de Friedberg ; il tire son nom d’un château situé à deux milles de Ravensburg. (D. J.) | [
"Q451132"
] |
WALDECK | v17-1145-0 | WALDECK, (Géog. mod.) comté d’Allemagne, dans la Westphalie, entre l’évêché de Paderborn, le duché de Westphalie, la seigneurie d’Itter, & le landgraviat de Hesse. Waldeck, bourg, est le chef-lieu sur la riviere de Steinbach, avec un château. Long. de ce bourg, 26. 24. lat. 51. 10.
Martinius (Matthias) célebre philologue & sage théologien allemand du xvij. siecle, naquit l’an 1572 à Freienhagen dans le comté de Waldeck, & mourut en 1630 âgé de cinquante-huit ans. Il a fait un grand nombre d’ouvrages, dont vous trouverez le catalogue dans les mémoires du pere Niceron, tom. 36. pag. 238-243. mais le seul qui soit à-présent recherché, est son Lexicon philologicum præcipuè etymologicum, &c. Bremæ 1623. in-fol. Francof. 1655. in-fol. Utrecht 1697. in-fol. 2 vol. Amsterdam 1701. in-fol. 2 vol. avec une préface de M. le Clerc, qui a été ajoutée à l’édition de 1697, pour faire croire que c’étoit une édition nouvelle.
Les autres ouvrages de Martinius sont purement théologiques, & l’auteur s’y montre universaliste. Il assista en 1618 au synode de Dordrecht, où il fut maltraité par Gomarus & Sibrand Lubbertus.
« Je crois à-présent, disoit-il (en parlant du synode), ce que dit Grégoire de Nazianze, qu’il n’avoit jamais vu aucun concile qui eût eu un heureux succès, & qui n’eût augmenté le mal au lieu de le diminuer : je déclare donc avec ce pere, continuoit-il, que je ne mettrai plus le pié dans aucun synode ; celui-ci en particulier n’étoit qu’une comédie dans laquelle les politiques jouoient le principal rôle, & les états se moquoient des députés de tons les pays étrangers ».
Il avoit une si grande aversion pour les opinions rigides, qu’il ne pouvoit s’empêcher de dire : « j’aimerois mieux être pélagien, que d’embrasser la doctrine de Beze ou de Piscator ». Enfin, on peut recueillir de toute sa conduite & de ses écrits, que c’étoit un homme sage & pacifique, qui sans s’arrêter aux questions inutiles de la théologie, se bornoit à l’essentiel du christianisme. Au reste, on a remarqué qu’à l’exemple de Caton, de Cujas & de Blondel, il travailloit couché par terre, ayant autour de lui les livres qui lui étoient nécessaires ; mais la meilleure méthode est de travailler debout, ayant devant & derriere soi, avec un espace convenable, un grand pupitre continué, pour y placer tous les livres dont on a besoin. (D. J.) | [
"Q165763",
"Q110005"
] |
WALDEN | v17-1146-0 | WALDEN, (Géog. mod.) ville d’Angleterre, dans la province d’Essex, sur la route de Harwich à Londres, un peu plus bas que Barclow. Cette petite ville s’appelle aussi Safron-Walden, parce qu’on recueille du safran dans son territoire. Le safran y vient deux ou trois ans de suite en telle abondance, qu’un acre de terre en produit jusqu’à quatre-vingt livres, qui étant séchées en rendent vingt. Après cela, la campagne rapporte de l’orge qu’on y seme, sans qu’il soit besoin de fumer la terre pendant dix-huit ans. Au bout de ce terme le safran y revient comme auparavant. (D. J.) | [
"Q183329"
] |
WALDENBOURG | v17-1147-0 | WALDENBOURG, (Géog.) ville de Saxe, sur la riviere de Mulda, fameuse par sa poterie qui se débite dans presque toute l’Allemagne. On la fait avec une terre argilleuse blanche qui se tire d’un endroit appellé Fronsdorff ; & on la travaille à Waldenbourg. Cette poterie acquiert par la cuisson une si grande dureté, qu’elle fait feu lorsqu’on la frappe avec le briquet. La manufacture de cette ville subsiste depuis l’an 1388.
Il y a encore deux petites villes du même nom ; l’une en Franconie sur la frontiere de la Suabe ; l’autre en Silésie, dans la principauté de Schweidnitz. | [
"Q20085",
"Q507721",
"Q110732"
] |
WALDKIRCK | v17-1148-0 | WALDKIRCK, (Géog. mod.) petite ville d’Allemagne, au Brisgaw, dans un île formée par la riviere d’Eltz, à deux lieues de Fribourg. Long. 25. 36. Letit. 48. 10. (D. J.) | [
"Q505447"
] |
WALDSE | v17-1149-0 | WALDSE, (Géog. mod.) bourg d’Allemagne, dans la Suabe méridionale, au comté de Waldbourg, avec un château, & une abbaye fondée par l’empereur Fréderic II. (D. J.) | [
"Q515423"
] |
WALDSHUT ou WALDHUSS | v17-1150-0 | WALDSHUT ou WALDHUSS, (Géog. mod.) petite ville d’Allemagne, dans le cercle de Suabe, une des quatre villes forestieres, à l’embouchure du Schult dans le Rhin, à deux milles de Lauffenbourg & à dix au nord-ouest de Zurich. Son nom Waldhust signifie défense des bois, & lui a été donné parce qu’elle couvre une partie de la forêt-noire. Ce n’étoit dans son origine qu’une maison de chasse des empereurs ; le comte Albert de Habsbourg en fit une ville en 1249, & lui donna des privileges. Long. 25. 56. latit. 47. 44. (D. J.) | [
"Q505433"
] |
WALGENSEE | v17-1151-0 | WALGENSEE, (Géog. mod.) lac d’Allemagne, dans la partie méridionale du duché de Baviere, entre la Loysa & l’Iser. Il y a un bourg sur le bord occidental de ce lac. (D. J.) | [
"Q174645"
] |
WALIS | v17-1152-0 | WALIS, (Géog. mod.) île de l’Océan, l’une des Orcades, au nord de l’Ecosse. Sa longueur est d’environ cinq milles, & sa largeur de trois à quatre. (D. J.) | [
"Q3555977"
] |
WALLEBOURG ou WALLENBOURG | v17-1153-0 | WALLEBOURG ou WALLENBOURG, (Géog. mod.) petite ville de Suisse, dans le canton de Bâle, au pié du mont Jura, avec un château bâti sur un rocher. Cette place située à la gorge des montagnes, dans un vallon étroit, fait un passage important, parce que c’est la grande route de Geneve, de Berne & de Soleure à Bâle. Longit. 25. 23. latit. 47. 36. | [
"Q67092"
] |
WALLINGFORD | v17-1154-0 | WALLINGFORD, (Géog. mod.) bourg d’Angleterre, dans Berckshire, sur le bord de la Tamise. Ce bourg a été anciennement une grande & belle ville connue sous le nom de Gallena. Du tems des Romains, elle étoit la capitale des Attrébatiens. De même sous l’empire des Saxons, & long-tems après sous les rois normands, elle fut très-considérable. On y comptoit douze paroisses, & ses murailles avoient environ mille pas de tour. Un grand & magnifique château situé sur la Tamise, lui servoit de défense. Le tems joint à la peste qui désola Wallingford en 1348, a tout ruiné ; cette ville est devenue un bourg, qui n’a que droit de marché & droit de députation au parlement.
Richard de Wallingford, ainsi nommé du lieu de sa naissance, abbé de S. Benoît, florissoit sur la fin du xiij. siecle. Il étoit fils d’un maréchal ; il embrassa l’état religieux, & se rendit très-habile dans l’arithmétique & l’astronomie. Il inventa la construction d’un horloge, dont tout le monde admiroit l’artifice, & laissa des écrits latins sur l’arithmétique & l’astrologie. Il mourut de la lepre à Saint Alban, dans son monastere, vers l’an 1326, au commencement du regne d’Edouard III. (D. J.) | [
"Q988100",
"Q2066873"
] |
WALLONS, les, | v17-1155-0 | WALLONS, les, (Géog. mod.) on donne le nom de Wallons à tous les peuples des Pays-bas, dont le langage ordinaire est un vieux françois mêlangé, comme dans l’Artois, dans le Hainaut, dans le Luxembourg, dans une partie de la Flandre & du Brabant. Les Wallons sont appellés Walen par les habitans des Pays-bas qui ont conservé l’ancienne langue germanique. (D. J.) | [
"Q381151"
] |
WALLSHALL ou WARSHALL | v17-1156-0 | WALLSHALL ou WARSHALL, (Géog. mod.) bourg à marché d’Angleterre, dans la province de Stafford, sur la Tame. (D. J.) | [
"Q504530"
] |
WALNEY | v17-1157-0 | WALNEY, (Géog. mod.) petite île d’Angleterre, sur la côte de la province de Lancastre. On peut conjecturer que ce nom Walney vient de deux mots saxons Wallen-ey, l’île des Gaulois, parce que les anciens bretons, à qui les Saxons donnoient le nom de Walen, gaulois, se maintinrent vaillamment dans cette île & le pays voisin, environ 230 ans contre ces fiers étrangers, qui étoient venus pour les en déposséder. L’entrée de l’île de Walney est défendue à l’orient par un fort construit sur un écueil au milieu de l’eau, & qu’on nomme Pil of-Fouldrey. (D. J.) | [
"Q494853"
] |
WALPO ou WALPON, Comté de | v17-1159-0 | WALPO ou WALPON, Comté de, (Géog. mod.) comté de l’Esclavonie hongroise, entre la Drave au nord, & le Save au midi, le duché de Sirmium à l’orient, & le comté de Posséga à l’occident. Son chef-lieu est Walpo ou Walpon. (D. J.) | [
"Q830300"
] |
Walpo ou Walpon ou Wolcowar | v17-1159-1 | Walpo ou Walpon ou Wolcowar, (Géog. mod.) petite ville de l’Esclavonie hongroise, au-delà de la Drave, sur une riviere que M. de Lisle appelle Karasitza. (D. J.) | [
"Q5867"
] |
WALSÉE | v17-1160-0 | WALSÉE, (Géog. mod.) petite ville d’Allemagne, dans la basse Autriche, sur la droite du Danube. Quelques géographes croyent que c’est l’ancienne Falciana. (D. J.) | [
"Q688679"
] |
WALSINGHAM | v17-1161-0 | WALSINGHAM, (Géog. mod.) bourg à marché d’Angleterre, dans la province de Norfolck, du côté du nord. Ce bourg étoit célebre par son pélerinage, du tems du papisme ; il l’est aujourd’hui par la qualité de son terroir qui rapporte d’excellens safrans. | [
"Q739666"
] |
WALTENBURG | v17-1162-0 | WALTENBURG, (Géog. mod.) petite ville d’Allemagne, en Suabe, dans le Neckraw, sur l’Aich. | [
"Q515637"
] |
WALTENSBOURG | v17-1163-0 | WALTENSBOURG, (Géog. mod.) communauté du pays des Grisons, dans la ligue haute ou grise, où elle a le second rang. Sa jurisdiction ne renferme que cinq ou six villages, dont l’abbé de Disentis est seigneur. | [
"Q64559"
] |
WALT-KAPPEL | v17-1165-0 | WALT-KAPPEL, (Géog. mod.) petite ville d’Allemagne, dans le Landgraviat de Hesse, environ à huit lieues au sud de Cassel, sur le bord d’une petite riviere qui se jette dans le Wéser. Long. 27. 15. lat. 51. 14. (D. J.) | [
"Q550835"
] |
WALTMUNCHEN | v17-1166-0 | WALTMUNCHEN, (Géog. mod.) petite ville délabrée d’Allemagne, dans le palatinat de Baviere, vers les confins de la Bohème, sur le bord de la riviere de Schwartzach. (D. J.) | [
"Q503213"
] |
WALWICK | v17-1167-0 | WALWICK, (Géog. mod.) bourg d’Angleterre, dans le comté de Northumberland, sur la Tyne, à cinq lieues au-dessus de Neucastle. Le savant Gale conjecture que c’est la Galava d’Antonin, & cependant il convient que la distance de ce lieu ne convient pas aux chiffres marqués dans l’itinéraire entre Glanoventa & Alone, c’est-à-dire, entre Gebrin & Witleycastle : Camden croit que Galava est Kellenton. (D. J.) | [
"Q7966867"
] |
WANDSWORTH | v17-1168-0 | WANDSWORTH, (Géog. mod.) village d’Angleterre, dans le comté de Surrey, à six milles de Londres, sur le bord du Wand. Ce village ne ressemble pas aux nôtres ; il est non-seulement brillant, mais célebre par ses forges de cuivre, ses teintures d’écarlate, & ses manufactures de chapeaux. (D. J.) | [
"Q210563"
] |
WANGEN | v17-1169-0 | WANGEN, (Géog. mod.) petite ville de France, dans la basse-Alsace, sur la pente d’une montagne, à trois lieues au nord-ouest de Strasbourg. (D. J.) | [
"Q21794"
] |
Wangen | v17-1169-1 | Wangen, (Géog. mod.) ville impériale d’Allemagne, dans la Suabe, sur la riviere du haut Arg (Ober-Arg) à 12 milles au nord de Lindaw, & à 30 au nord-est de Constance ; il s’y fait quelque commerce de toiles : cette ville est l’ancienne Vemania, ou Viana de la Rhétie. Long. 27. 35. latit. 47. 36. (D. J.) | [
"Q165015"
] |
Wangen | v17-1169-2 | Wangen, (Géog. mod.) petite ville de Suisse, au canton de Berne, sur le bord méridional de l’Aar ; elle est chef-lieu d’un bailliage, qui comprend plusieurs beaux villages. (D. J.) | [
"Q67536"
] |
WANTAGE | v17-1172-0 | WANTAGE, (Géog. mod.) bourg à marché d’Angleterre, dans le Berkshire, sur la petite riviere d’Oke ; il y avoit autrefois dans ce bourg une maison royale.
C’est dans cette maison que naquit Alfred, l’homme le plus accompli, & le plus grand roi qui soit monté sur le trône : peut-être n’y a-t-il jamais eu sur la terre un mortel plus digne des respects de la postérité.
Il sut négocier comme combattre ; & ce qui est étrange, les Anglois & les Danois qu’il vainquit, le reconnurent unanimement pour maître. Il prit Londres, la fortifia, l’embellit, y éleva des maisons de briques & de pierres de taille, équippa des flottes, empêcha les descentes des Danois, poliça sa patrie, fonda les jurés, partagea l’Angleterre en comtés, & encouragea le premier ses sujets à commercer. Il prêta des vaisseaux & de l’argent à des gens entreprenans & sages qui allerent jusqu’à Alexandrie ; & de-là, passant l’Isthme de Suez, trafiquerent dans la mer Persique.
Il institua des milices, établit divers conseils, mit partout la regle & la paix qui en est la suite. Ses lois furent douces, mais séverement exécutées ; il jetta les fondemens de l’académie d’Oxford, fit venir des livres de Rome, & étoit lui-même l’homme le plus savant de sa nation, donnant toujours à l’étude les momens qu’il ne donnoit pas aux soins de son royaume. Une sage économie le mit en état d’être libéral ; il rétablit plusieurs églises, & pas un seul monastere. Aussi ne fut-il pas mis au nombre des saints ; mais l’histoire qui ne lui reproche ni défauts, ni foiblesses, le met au premier rang des héros immortels, utiles au genre humain, qui sans ces hommes extraor-dinaires eût toujours été semblable aux bêtes farouches. Voilà en raccourci le tableau d’Alfred & de son regne ; entrons dans les détails de sa vie, qui est sans doute une belle école pour les souverains.
Alfred ou Elfred le grand (son mérite lui donne ce titre) étoit le plus jeune des fils d’Ethelwolph, roi de Wessex, & naquit en 849. Ses parens enchantés de sa douceur & de son esprit, le firent élever à la cour, contre l’usage des Saxons, qui à l’exemple des Gaulois, n’y admettoient jamais leurs enfans, qu’ils ne fussent en âge de porter les armes. Son pere le mena tout jeune à Rome, où ils demeurerent une année. Alfred de retour se forma aux exercices qui étoient ordinaires chez les Saxons, pour accoutumer les jeunes gens à la fatigue, & les rendre en même tems plus hardis, & plus courageux. Ce prince s’étant formé de cette maniere, commença sa premiere campagne à l’âge de 18 ans, sous les ordres de son frere Ethelred.
Bientôt après il eut occasion d’exercer sa valeur contre les Danois en 866 & 871, son frere étant mort d’une blessure qu’il reçut dans la derniere bataille ; Alfred monta sur le trône, & se trouva de nouveau engagé dans une dangereuse guerre contre les mêmes Danois qui s’étoient rendus maîtres de la Mercie, de l’Estanglie, & du Northumberland ; il les combattit jusqu’à sept fois dans une seule campagne, & enfin les obligea de lui demander la paix, d’abandonner le Wessex, & de lui donner des ôtages.
En 878, on vit paroître une nouvelle armée danoise, plus formidable que toutes les précédentes, & qui inspira tant de terreur aux West-Saxons, qu’ils n’eurent plus le courage de se défendre. Alfred se déguisa en joueur de harpe pour connoître par lui-même l’état de l’armée danoise. Il passa sans peine à la faveur de ce déguisement dans le camp ennemi, & s’instruisit de tout ce qu’il lui importoit de savoir. De retour il assembla ses troupes, surprit les Danois, & remporta sur eux une victoire complette. Les conditions de paix qu’il leur imposa, furent plus avantageuses qu’ils n’avoient lieu d’espérer. Il s’engagea de donner des terres dans l’Estanglie à ceux qui voudroient se faire chrétiens, & obligea les autres de quitter l’île, & de laisser des ôtages pour assurance qu’il n’y remettroient jamais le pié.
Quelques années étoient à peine écoulées, que d’autres danois ayant ravagé la France & la Flandre, vinrent faire une descente en Angleterre ; mais les Anglois les repousserent, & le roi se trouva partout à leur tête dans le plus fort des combats. Après tant d’heureux succès, il pourvut à la sûreté des côtes, en faisant construire des vaisseaux plus longs & plus aisés à manier que ceux des ennemis, & en munissant le reste du royaume d’un bon nombre de places fortes : il assiégea & prit la ville de Londres, la fortifia, & l’embellit. Enfin, pour qu’il ne lui manquât rien de la monarchie de toute l’Angleterre, les Gallois le reconnurent pour leur souverain.
Il ne se distingua pas moins dans le gouvernement civil qu’il avoit fait dans la guerre : il forma un excellent corps de lois, dont Jean Harding parle de la maniere suivante en vieux anglois.
King Alvrede the Laws of Troye and Brute,
Laws Moluntynes, and Mercians congregate,
With Danish Lawes, that were well constitute,
And Grekisbe also, well made, and approbate.
In Englishe tongue he dit thene all translate,
Which yet bee called the Lawes of Alvrede,
At Westminster remembred yet indede.
Ce qui revient à ceci : « Que le roi Alfred ayant recueilli un grand nombre de lois anciennes de divers peuples, les fit traduire en anglois, & que ce sont celles qu’on nomme les lois d’Alfred, &dont la mémoire subsiste encore à Westminster ».
Il importe de remarquer dans ces lois d’Alfred, qu’on y ménageoit davantage la vie, qu’on n’a fait dans celles des derniers siecles, par lesquelles on statue souvent la peine de mort pour des crimes assez légers : au-lieu que dans les lois saxones, les peines les plus rigoureuses, étoient la perte de la main pour sacrilége. On punissoit de mort le crime de trahison, soit de haute trahison contre le roi, soit de basse trahison contre la personne d’un comte, ou d’un seigneur d’un rang inférieur. On étoit aussi coupable de mort, mais sous le bon plaisir du roi, lorsqu’on se battoit, ou qu’on prenoit les armes à la cour ; mais toutes ces peines pouvoient se changer en amendes. Voici les regles qu’on observoit : chaque personne, depuis le roi jusqu’à un esclave ; & chaque membre du corps étoient taxés à un certain prix. Lors donc qu’on avoit tué quelqu’un, ou qu’on lui avoit fait quelque injure, on étoit obligé de payer une amende proportionnée à l’estimation faite de la personne tuée, ou offensée : en cas de meurtre involontaire, l’amende se nommoit Weregile. Voyez Weregile.
Par rapport aux autres fautes moins considérables, quand on ne payoit point la taxe fixée, on observoit la loi du talion, œil pour ail, dent pour dent ; quelquefois aussi la peine étoit la prison : mais la plus ordinaire, ou plutôt la seule en usage par rapport aux paysans, étoit le fouet. Par une autre loi, il étoit défendu d’acheter homme, cheval, ou bœuf, sans avoir un répondant, ou garant du marché. Il paroît de-là, que la condition des paysans étoit très-désavantageuse du tems d’Alfred, & qu’un homme n’étoit pas moins maître de ses esclaves, que de ses bestiaux.
Quiconque se rendoit coupable de parjure, & refusoit de remplir les engagemens contractés par un serment légitime, étoit obligé de livrer ses armes, & de remettre ses biens entre les mains d’un de ses parens, après quoi il passoit 40 jours en prison, & subissoit la peine qui lui étoit imposée par l’évêque. S’il résistoit, & refusoit de se soumettre, on confisquoit ses biens ; s’il se déroboit à la justice par la suite, il étoit déclaré déchu de la protection des lois, & excommunié ; & si quelqu’un s’étoit porté pour caution de sa bonne conduite, la caution en cas de défaut, étoit punie à discrétion par l’évêque.
Celui qui débauchoit la femme d’un autre qui avoit douze cens schelings de bien, étoit contraint d’en payer au mari cent vingt : quand le bien de l’offenseur étoit au-dessous de cette somme, l’amende étoit aussi moins forte ; & quand le coupable n’étoit pas riche, on vendoit ce qu’il avoit, jusqu’à concurrence pour payer. C’est encore Alfred qui établit l’obligation de donner caution de sa bonne conduite, ou de se remettre en prison, au défaut de caution.
On voit par les lois de ce prince, que les rois Saxons se regardoient comme les souverains immédiats du clergé, aussi-bien que des laïques ; & que l’Eglise n’étoit pas sur le pié d’être réputée un corps distinctif de l’état, soumis seulement à une puissance ecclésiastique étrangere, exempt de la jurisdiction, & indépendant de l’autorité du souverain, ainsi qu’Anselme, Becket, & d’autres, le prétendirent dans la suite ; mais que comme les ecclésiastiques étoient au nombre des sujets du roi, leurs personnes & leurs biens étoient aussi sous sa protection seule, & ils étoient responsables devant lui de la violation de ses lois. Alfred & Edouard n’imaginerent pas que ce fût troubler le moins du monde la paix de l’église, que d’observer le cours ordinaire de la justice à l’égard d’un ecclésiastique, puisque dans le premier article de leurs lois, ces princes confirment solemnellement la paix de l’église ; & que dans les sui-vans ils font divers réglemens concernant la religion.
C’est Alfred qui introduisit la maniere de juger par les jurés, belle partie des lois d’Angleterre, & la meilleure qui ait encore été imaginée, pour que la justice soit administrée impartialement ! Ce grand homme convaincu que l’esprit de tyrannie & d’oppression est naturel aux gens puissans, chercha les moyens d’en prévenir les sinistres effets. Ce fut ce qui l’engagea à statuer que les thanes ou barons du roi seroient jugés par douze de leurs pairs ; les autres thanes par onze de leurs pairs, & par un thane du roi ; & un homme du commun par douze de ses pairs.
Tacite rapporte que parmi les anciens germains, & par conséquent parmi les Saxons, les jugemens se faisoient par le prince, assisté de cent personnes de la ville, qui donnoient leurs suffrages, soit de vive voix, soit par le frottement de leurs armes. Cet usage cessa peu-à-peu. D’abord le nombre fut réduit de cent personnes à douze, qui conserverent cependant les mêmes droits, & qui avoient une autorité égale à celle du gouverneur & de l’évêque. Dans la suite, il arriva que ces douze personnes, qui étoient ordinairement des gens de qualité, trouvant que les affaires qui se portoient devant eux ne méritoient guere leur attention, tomberent dans la négligence : enfin à la longue cette coutume s’abolit. Alfred y substitua l’usage, qui subsiste encore en Angleterre : c’est que douze personnes libres du voisinage, après avoir prêté serment, & oui les témoins, prononcent si l’accusé est coupable ou non. Il semble qu’Alfred ait étendu cette sorte de procédure, qui n’avoit lieu que dans les causes criminelles, aux matieres civiles.
Il partagea le royaume en shires ou comtés ; les comtés contenant diverses centaines de familles, en certaines, appellées hundreds, & chaque centaine en dixaines.
Les causes qui ne pouvoient se décider devant le tribunal des centaines, étoient portées à un tribunal supérieur, composé ordinairement de trois cens, dont le chef se nommoit trihingerfas. Cette division cessa, pour la plus grande partie, après la conquête des Normands : on en voit pourtant encore des traces dans les Ridings de la province d’Yorck, dans les Lathes ou canons de celle de Kent, & dans les trois districts du comté de Lincoln, Lindsey, Resteven & Holland. Ces divisions furent faites, pour que chaque particulier fût plus directement sous l’inspection du gouvernement, & pour qu’on pût avec plus de certitude, rechercher, selon les lois, les fautes qu’il faisoit.
Les dixaines étoient ainsi nommées, parce que dix familles formoient un corps distinct ; les dix chefs de ces familles étoient obligés de répondre de la bonne conduite les uns des autres : en général les maîtres répondoient pour leurs domestiques, les maris pour leurs femmes, les peres pour leurs enfans au-dessous de quinze ans ; & un pere de famille pour tous ceux qui lui appartenoient. Si quelqu’un de la dixaine menoit une vie qui fit naître quelque soupçon contre lui, on l’obligeoit à donner caution pour sa conduite, mais s’il ne pouvoit pas trouver de caution, sa dixaine le faisoit mettre en prison, de peur d’être elle-même sujette à la peine, en cas qu’il tombât dans quelque faute. Ainsi les peres répondant pour leurs familles, la dixaine pour les peres, la centaine pour les dixaines, & toute la province pour les centaines, chacun étoit exact à veiller sur ses voisins. Si quelqu’étranger, coupable d’un crime, s’étoit évadé, on s’informoit exactement de la maison où il avoit logé, & s’il y avoit demeuré plus de trois jours, le maître de la maison étoit condamné à l’a-mende; mais s’il n’avoit pas séjourné trois jours, le maître en étoit quitte en se purgeant par serment, avec deux de ses voisins, qu’il n’avoit aucune part à la faute commise.
Quand la division dont on vient de parler fut faite, & qu’on eût par-là un moyen sûr de découvrir les coupables, le roi abolit les vidames ou vicedomini, qui étoient comme les lieutenans des comtes, & il établit à leurs places les grands shérifs des provinces, qui ont toujours subsisté depuis, d’abord en qualité de députés ou de lieutenans du comté, & dans la suite, en qualité d’officiers de la couronne. Il établit aussi dans chaque comté, outre le shérif, des juges particuliers, dont on ignore à présent le nom & les fonctions. Spelman croit que c’étoit comme l’alderman du roi, & l’alderman du comté, lesquels, à ce que prétend M. Hearne, étoient ceux qui sont nommés dans les lois saxonnes wites, ou sages. C’étoient les premiers juges, ou présidens dans les shiregemot, ou cours de la province, où l’on connoissoit des causes qui n’avoient pu être terminées dans le cours des centaines. Ainsi la jurisdiction des vidames fut partagée entre le juge & le shérif, le premier ayant dans son ressort tout ce qui regardoit la justice, & l’autre n’étant proprement que ministre.
Après avoir ainsi reglé ce qui regardoit les officiers qui devoient administrer la justice, Alfred régla la police. Ces réglemens produisirent un changement si surprenant dans le royaume, qu’au-lieu qu’auparavant on n’osoit aller d’un endroit à un autre sans être armé, la sûreté devint si grande, que le roi ayant fait attacher des brasselets d’or sur un chemin de traverse, pour voir ce qui arriveroit, personne n’y toucha ; les filles n’eurent rien à appréhender de la violence & de la brutalité.
Ce monarque pour empêcher que le royaume ne pût être troublé par les ennemis du dehors, diposa la milice d’une maniere propre à résister à toute invasion, divisa cette milice en deux corps, & établit des gouverneurs d’un rang distingué dans chaque province, où ils résidoient constamment dans le lieu qui leur étoit assigné. Ces précautions jointes à une nombreuse flotte toujours prête à se mettre en mer, ou croisant sans cesse autour de l’île, tinrent les sujets dans le repos, & les Danois étrangers dans une telle crainte, que pendant le reste de son regne, ils n’oserent plus tenter aucune descente.
Dès qu’Alfred eut ainsi pourvu à la sûreté de l’état, il fit goûter à son peuple les fruits de la paix & du commerce. On construisit par son ordre un bon nombre de vaisseaux propres à transporter des marchandises, & le roi voulut bien les prêter aux principaux négocians, afin d’animer le commerce dans les pays éloignés. On a dans la bibliothèque cottonienne la relation d’un voyage d’un danois & d’un anglois, fait par les ordres d’Alfred, pour découvrir un passage au nord-est.
Ce prince considérant en même tems la disette où son royaume étoit d’artisans dans les arts méchaniques & dans les métiers, il en attira un grand nombre des pays étrangers, qu’il engagea à s’établir en Angleterre ; ensorte qu’on y vit aborder de toutes parts des gaulois, des francs, des bretons de l’Armorique, des germains, des frisons, des écossois, des gallois, & d’autres, qu’il encouragea de la maniere du monde la plus généreuse par ses libéralités.
L’ignorance universelle où l’Angleterre étoit plongée quand Alfred monta sur le trône, devoit son origine aux ravages des Danois. Ces barbares avoient détruit les sciences en brûlant les maisons, les monasteres, & les livres, & en s’emparant de tous les lieux où il y avoit des établissemens pour la culture des arts. Mais quoique la disette des gens de lettres en Angleterre obligeât le roi d’en chercher dans les pays étrangers, ils ne laissoient pas d’y être aussi fort rares, du-moins en-deçà des Alpes ; ce malheur venoit de la même cause, je veux dire des irruptions fréquentes des peuples du nord dans les parties méridionales de l’Europe, qui avoient produit par-tout des effets presqu’également sinistres.
Cependant le roi trouva le moyen par ses soins, ses recherches, & ses récompenses, de rassembler en Angleterre plusieurs hommes distingués dans les lettres, entre lesquels il y en eut dont la réputation subsiste encore aujourd’hui. De ce nombre étoient Jean Erigena ou Scot, irlandois, qui entendoit le grec, le chaldéen & l’arabe : Asser surnommé Menevensis, du monastere de saint David, où il avoit été moine, & qui écrivit l’histoire d’Alfred, que nous avons encore : Jean le Moine, habile dans la dialectique, la musique & l’arithmétique, &c.
Il rappella aussi dans le royaume quelques hommes de lettres originaires du pays, qui s’étoient retirés en France & ailleurs pendant le cours des diverses invasions des Danois. Le roi les employa les uns & les autres à instruire ses sujets, à diriger leurs consciences, & à polir leurs mœurs. Enfin, pour prévenir que par les malheurs des tems les lumieres du clergé d’alors ne mourussent avec ceux qui les possédoient, Alfred prit des précautions en faveur de la postérité. Il fit traduire plusieurs excellens livres de piété, montra lui-même l’exemple, institua des écoles, & obligea tous les Anglois tant-soit peu aisés, de faire apprendre à lire l’anglois à leurs enfans, avant que de les appliquer à aucune profession.
Il fit plus, il fut le fondateur de l’université d’Oxford, au rapport de Spelman. Cambden rapporte qu’il y fonda trois colleges, l’un pour les humanités, l’autre pour la philosophie, & le troisieme pour la théologie. Il établit en même tems un fonds pour l’entretien de 80 écoliers, auxquels il prescrivit certains statuts.
Il avoit mis un tel ordre dans les affaires politiques & civiles, que toutes les résolutions qu’il prenoit à l’égard des affaires étrangeres & du pays passoient par deux différens conseils. Le premier étoit le conseil privé, où personne n’étoit admis qui ne fût bien avant dans l’estime & dans la faveur du roi. C’étoit-là qu’on agitoit premierement les affaires qui devoient être portées au second conseil, qui étoit le grand-conseil du royaume, composé d’évêques, de comtes, de vicomtes ou présidens des provinces, des juges, & de quelques-uns des principaux thanes, qu’on nomma dans la suite barons. Ce grand-conseil du royaume, ou conseil général de la nation, s’appelloit en saxon wittenagemot, & on le nomme à présent parlement, mot françois. On a disputé avec beaucoup de chaleur sur la question, si le peuple avoit droit d’envoyer des députés à cette assemblée ? Mais quoi qu’il en soit, on voit dans ces conseils l’origine du conseil secret, aussi-bien que l’antiquité du parlement.
La vie privée de ce monarque n’a pas été moins remarquable que sa vie publique ; c’étoit un de ces génies heureux qui semblent nés pour tout ce qu’ils font, & qui par le bon ordre qu’ils mettent dans leurs affaires, travaillent continuellement, sans paroître occupés. Il distribua son tems en trois parties, donnant 8 heures aux affaires publiques, 8 heures au sommeil, & 8 heures à l’étude, à la récréation & au culte religieux.
Comme l’usage des montres & des clepsydres n’étoit pas encore connu en Angleterre, il mesuroit le tems avec des bougies, qui avoient 12 pouces de long, & sur lesquelles il y avoit des lignes tracées, qui les partageoient en douze portions. Il y en avoitsix qu’on allumoit les unes après les autres, & qui brûloient chacune quatre heures, trois pouces par heure, ensorte que les six duroient précisément 24 heures. Les gardiens de sa chapelle en avoient le soin, & étoient chargés de l’avertir combien il y avoit d’heures d’écoulées. Pour empêcher que le vent ne les fît brûler inégalement, on prétend qu’il inventa l’expédient de les mettre dans des lanternes de corne.
Il composa divers ouvrages en tout genre, dont vous trouverez le catalogue dans Spelman. Asserius assure qu’il n’étoit pas seulement grammairien, orateur, historien, architecte & philosophe, mais qu’il passoit encore pour le meilleur poëte saxon de son siecle.
Au milieu de son respect pour le siege de Rome, il conservoit une pleine indépendance dans l’exercice de son autorité royale. Aussi laissa-t-il pendant trois ans plusieurs évêchés vacans, sous la seule direction de l’archevêque de Cantorbery, & le pape n’osa pas s’en plaindre.
Il n’attaqua pas moins la puissance des pontifes de Rome, qui commençoient à dominer dans ces siecles de ténebres, en rétablissant le second commandement, qu’ils avoient fait ôter du décalogue, sous prétexte de suivre les décisions du second concile de Nicée.
Il n’est parlé sous son regne d’aucun envoi de légats. On ne voit point que Rome ait eu aucune part aux réglemens de l’église du royaume. Il n’est point question de bulles ou de privileges pour les nouvelles abbayes de Wincester & d’Athelney qu’Alfred fonda. Ce qu’il y a de remarquable encore, c’est qu’il accueillit, & qu’il entretint Jean Scot, quoique ce docteur fût très-mal avec le pape, pour avoir écrit quelque chose de contraire aux sentimens du siege de Rome.
Enfin, Alfred avoit toutes les vertus les plus estimables, & les qualités les plus aimables. Son courage qui se déployoit au besoin, & à-proportion que les circonstance le demandoient, cédoit tranquillement à la pratique des autres vertus. Quoiqu’il eût été élevé pour les armes, & presque toujours occupé des exercices tumultueux de la guerre, la dureté ordinaire de ce genre de vie ne put altérer la douceur de son caractere ; ni les plus sanglans outrages des barbares ne purent fermer son cœur à la pitié ; il ne fit servir ses victoires qu’au bonheur de ses ennemis, à leur offrir d’embrasser le christianisme, ou d’abandonner le pays. Il employa son économie & ses revenus à la subsistance des ouvriers, à des pensions, à des aumônes, & à des charités aux églises des pays étrangers. Quand nous parlons de ses revenus, nous entendons ceux de son propre domaine ; car, comme le remarque un historien moderne, ce n’étoit pas la coutume en ce tems-là de charger le peuple d’impôts, pour fournir au luxe des souverains.
Il mourut comblé de gloire, le 28 d’Octobre de l’an 900, dans la 52e année de son âge, après avoir regné 28 ans & 6 mois ; & c’est, je pense, le souverain le plus accompli qui ait paru dans le monde. Il eu plusieurs enfans. Edouard son fils lui succéda. Ethelward, autre de ses fils, mourut en 922, âgé de 40 ans. Elstede, sa fille aînée, épousa Ethelred, roi de Mercie. Alswithe, autre fille de ce monarque, épousa un comte de Flandres. Ethelgithe, religieuse, fut abbesse du couvent de Schaftsbury, fondé par Alfred son pere. Il faut lire sa vie en latin par Asserius, & la même, par Spelman, publiée en anglois à Oxford, en 1709, avec les notes de Thomas Hearne. Asserius a été réimprimé à Oxford, en 1722. (Le chevalier de Jaucourt.) | [
"Q953957",
"Q83476"
] |
WARADIN, le petit | v17-1174-0 | WARADIN, le petit, (Géogr. mod.) petite ville de la haute Hongrie, au comté de Zemplin sur la Teisse, au-dessus de Tokay. (D. J.) | [
"Q674311"
] |
Waradin le grand | v17-1174-1 | Waradin le grand, (Géog. mod.) ville de la haute Hongrie, capitale d’un comté de même nom, sur la riviere de Keuvres, ou Sebes-kerds, avec une citadelle & un évêché suffragant de Colocza. Les Turcs la prirent en 1692. Longitude 39. 6. latitude 46. 51. (D. J.) | [
"Q93358"
] |
WARASDIN | v17-1177-0 | WARASDIN, (Géog. mod.) ville de l’Esclavonie hongroise, capitale d’un comté de même nom sur la droite de la Drave, à dix lieues au sud-ouest de Canisca, avec une forteresse. Longitude 34. 38. latitude 46. 16. (D. J.) | [
"Q5420"
] |
WARBERG, ou WARBORG | v17-1178-0 | WARBERG, ou WARBORG, (Géogr. mod.) petite ville d’Allemagne, en Westphalie, dans l’évêché de Paderborn, sur la riviere de Dymel. Elle a été impériale, & appartient aujourd’hui à l’évêque de Paderborn. (D. J.) | [
"Q968"
] |
Warberg | v17-1178-1 | Warberg, (Géog. mod.) petite ville de Suede, dans la province de Halland, sur la côte de la Manche de Danemarck, entre Elfsborg & Falkenberg. Cette ville a un port & un château pour sa défense. Long. 33. 20. latit. 53. 10. (D. J.) | [
"Q21168"
] |
WARDE | v17-1179-0 | WARDE, (Géog. mod.) ville du royaume de Danemark, dans le Jutland ; au diocèse de Rypen, à six lieues au nord de cette ville, vers l’embouchure d’une riviere qui lui donne son nom, & qui se jette dans la mer par une longue & large embouchure, vis-à-vis l’île de Fanoë. Longitude 26.19. latitude 55. 25. (D. J.) | [
"Q2048321"
] |
WARDHUS | v17-1180-0 | WARDHUS, (Géog. mod.) gouvernement de la Norwege ; il comprend la partie septentrionale de ce royaume, depuis le golfe Ostrafior, jusqu’aux confins de la Laponie moscovite ; c’est proprement ce qu’on appelle la Laponie danoise : sa côte est presque toute couverte d’îles, grandes & petites, qui forment une infinité de golfes. Quoique ce pays soit fort étendu, il n’a qu’une bourgade de son nom, & il ne produit que quelques pâturages. (D. J.) | [
"Q28718462"
] |
WARDO | v17-1181-0 | WARDO, (Géog. mod.) nom latin donné par Sidonius Apollinaris, au Gardon, riviere de France dans le bas Languedoc ; on en distingue deux branches, le Gardon d’Alais, & le Gardon d’Anduse. La premiere se jette dans l’autre qui se perd dans le Rhône vis-à-vis de l’île de Valabregnes. | [
"Q497327"
] |
WARE | v17-1182-0 | WARE, (Géog. mod.) bourg d’Angleterre, dans le comté de Hertford, au bord de la Léa, sur la route de Londres. On y voit un canal qui fournit de l’eau à une partie de cette capitale du royaume. (D. J.) | [
"Q19792"
] |
WAREN | v17-1183-0 | WAREN, (Géog. mod.) petite ville d’Allemagne dans la basse Saxe, au duché de Mecklenbourg, entre Gustrow & Stargard, dit Cluvier. C’est la Virunum de Ptolomée, l. II. c. xiv. ville du Norique, au midi du Danube. (D. J.) | [
"Q4346",
"Q0"
] |
WARHAM | v17-1185-0 | WARHAM, (Géog. mod.) ville d’Angleterre en Dorset-shire, sur la rive occidentale de la baie de Pool ; cette ville battoit autrefois monnoie, & florissoit par un grand commerce ; mais la mer s’est retirée insensiblement, & a détruit son port ; ensuite Warham a tant souffert par les guerres & par les incendies, qu’il ne lui reste plus aujourd’hui que le titre de bourg. (D. J.) | [
"Q387419"
] |
WARKA, ou VARKA | v17-1186-0 | WARKA, ou VARKA, (Géog. mod.) ville de Pologne, dans le duché de Mazovie, au territoire de Czersco, à deux lieues de la Vistule, sur la rive gauche de la Piltza. La ville est assez jolie, dans une situation agréable, & elle ne manque pas de bourgeois aisés par leurs brasseries de biere, qui est estimée dans toute la Pologne. Longitude 39. 27. latitude 51. 22. (D. J.) | [
"Q276857"
] |
WARMIE, ou WARMELAND, ou ERMELAND | v17-1187-0 | WARMIE, ou WARMELAND, ou ERMELAND, (Géog. mod.) en latin Varmia ; petit pays de la Pologne dans la Prusse royale, au palatinat de Marienbourg. Il est presque environné de la Prusse ducale & du golfe nommé le Frisch-Haff. Son chef-lieu est Heilsberg, où résident ordinairement les évêques de Warmie. (D. J.) | [
"Q322620"
] |
WARMISTER | v17-1188-0 | WARMISTER, (Géog. mod.) bourg à marché d’Angleterre, dans Wilt-shire, près de l’endroit où le Willyborn ressort de terre. Ce bourg est riche & considérable par son grand commerce de blé. Il a été connu des Romains, selon plusieurs savans, sous le nom de Verlucio. (D. J.) | [
"Q732745"
] |
Warne le, ou le Warnow | v17-1189-1 | Warne le, ou le Warnow, (Géog. mod.) riviere d’Allemagne dans le cercle de la basse-Saxe, au duché de Mecklenbourg. Elle sort des confins de l’évêché de Schwerin, & se jette dans la mer Baltique, à Warnemunde. (D. J.) | [
"Q3280"
] |
WARNEMUNDE | v17-1190-0 | WARNEMUNDE, (Géogr. mod.) ville d’Allemagne dans le cercle de la basse-Saxe, au duché de Mecklenbourg, & à l’embouchure de la Warne, car le mot Warnemunde signifie bouche de la Warne. Cette place est fortifiée. (D. J.) | [
"Q311849"
] |
WARNETON, ou VARNETON | v17-1191-0 | WARNETON, ou VARNETON, (Géog. mod.) petite ville des Pays-Bas dans la Flandre, sur la Lys, à deux lieues d’Ypres, & à trois de Lille. Les états généraux des Provinces-Unies, conformément au traité de barriere, entretiennent dans ce lieu une petite garnison, sous les ordres d’un major de la place. Long. 20. 34. latit. 50. 51. (D. J.) | [
"Q1160618"
] |
WARRINGTON | v17-1192-0 | WARRINGTON, (Géog. mod.) petite ville à marché d’Angleterre, avec titre de comté, dans la province de Lancastre, sur le Mersey, à 50 milles de la ville de Lancastre, & à 182 de Londres. Longit. 14. 38. latit. 53. 22. (D. J.) | [
"Q215733"
] |
WARTA | v17-1193-0 | WARTA, (Géog. mod.) petite ville d’Allemagne dans la basse-Silésie, au duché de Monsterberg, sur la gauche de la Neiss. (D. J.) | [
"Q808036"
] |
Warta | v17-1193-1 | Warta, (Géog. mod.) petite ville de Pologne, dans le palatinat de Siradie, sur la riviere Warta, entre Siradie & Sadeck. Elle fut réduite en cendres en 1331, par les troupes des chevaliers de l’ordre Teutonique, & ne s’est rétablie qu’à la longue. (D. J.) | [
"Q1005472"
] |
Warta, la | v17-1193-2 | Warta, la, (Géog. mod.) riviere de Pologne. Elle prend sa source dans le palatinat de Cracovie, traverse ceux de Siradie, de Kalish, & de Posnanie, entre ensuite sur les terres de Brandebourg, pour aller se joindre à l’Oder. (D. J.) | [
"Q201823"
] |
WARTENBERG | v17-1194-0 | WARTENBERG, (Géog. mod.) petite ville d’Allemagne, dans la Silésie, sur la riviere de Weida, aux confins de la Pologne. Ses fortifications sont assez bonnes ; les habitans sont partie catholiques, & partie luthériens. Wartenberg fut entierement brûlée en 1742, & elle ne s’est pas encore relevée de ce désastre. (D. J.) | [
"Q1001322"
] |
Wartenberg | v17-1194-1 | Wartenberg, (Géogr. mod.) ville de la Prusse royale, dans le palatinat de Marienbourg, sur la riviere d’Alla, au sud-est de Gutstat, & au midi de Freudenberg. Long. 38. 50. latit. 53. 45. (D. J.) | [
"Q1001322"
] |
WARWICK | v17-1196-0 | WARWICK, (Géog. mod.) Verovicum, ville d’Angleterre, capitale de la province du même nom, sur une colline, au bord de l’Avon à 68 milles au nord-ouest de Londres. Elle est grande, bien bâtie, & a un château. On croit qu’elle occupe la place de l’ancien Præsidium des Romains, ainsi nommé parce qu’ils y tenoient une puissante garnison. Long. 15. 56. latit. 52. 17. (D. J.) | [
"Q549761"
] |
Warwick | v17-1196-1 | Warwick, (Géog. mod.) bourg d’Angleterre, dans la province de Cumberlang, vis-à-vis de l’endroit où l’Eden reçoit l’Irting. Cambden croit que c’est l’ancienne Virosidum, & l’on y voit effectivement quelques restes d’antiquités. Il ne faut pas confondre ce bourg avec la ville de Warwick, capitale de la province de son nom. (D. J.) | [
"Q2973009"
] |
WARWICK-SHIRE | v17-1197-0 | WARWICK-SHIRE, (Géog. mod.) autrement le comté de Warwick ; province méditerranée d’Angleterre. Elle est bornée au nord-ouest par le comté de Stafford, au nord, & au nord-est, par celui de Leicester, à l’orient par celui de Northampton, & au midi par ceux d’Oxford & de Glocester. Elle s’étend du nord au sud, de la longueur de quarante milles, sur trente milles de largeur, & elle en a cent trente-cinq de tour. Ce circuit renferme six cens soixante & dix milles arpens de terre ; qu’on partage en neuf quartiers, où l’on compte 158 paroisses, 15 villes ou bourgs à marché, dont il y a deux villes qui députent au parlement ; savoir Warwick, capitale, & Coventry. Cette province abonde en grains. & n’est pas stérile en homme de lettres ; comme il paroît par l’ouvrage de Frullers Worthies in Warwickchire. J’en vais nommer quelques-uns, suivant ma coutume.
Grevil (Foulques) lord Brook, écrivain poli en prose & en vers, naquit en 1554, & fut fait chevalier du bain en 1603, ensuite baron du royaume, membre du conseil privé du roi, & gentilhomme de la chambre du lit. Un de ses domestiques l’assassina en 1628, & se tua lui-même tout de suite. Le lord Grevil a mis au jour deux tragédies, intitulé Alaham & Mustapha. Ces deux tragédies faites sur le modele des anciens, ont été imprimées à Londres en 1633 in-fol. avec d’autres poésies de l’auteur. Il a donné en prose l’histoire du roi Jacques pendant les14 années années de son regne, Londres 1643 in-4.
Robert Grevil son parent & compatriote, succéda à ses titres, & fit du bruit par un discours sur la nature de l’episcopat, Londres. 1641 in-4.
Il dit dans ce discours plein de bile, comme on en va juger, qu’il n’a pas pour objet des paroles, mais des choses, & que ce n’est ni l’extérieur, ni le nom de l’évêque qu’il craint, & qu’il attaque ; « mais si c’est là l’épiscopat qui me déplait, dit il, ce n’est pas l’épiscopat en général, mais l’épiscopat habillé de telle & telle maniere, ou plutôt voilé de tels & tels accompagnemens ; car le nom d’évêque signifie chez moi, ou un homme qui prêche, administre les sacremens, exhorte, censure, convaint, excommunie, &c. non seulement dans une seule assemblée qui est sa paroisse, mais en plusieurs assemblées, comprises sous le nom bizarre & long-tems inconnu, de diocese : ou c’est un homme qui a joint à tout cela, non-seulement le nom de seigneur temporel, (ombre avec laquelle je ne prétens pas me battre) mais un très-grand, (j’ai pensé dire illimité) pouvoir dans le gouvernement civil ; un seigneur qui doit nécessairement avoir un magnifique équipage, & qui s’habille de longs habits qui peuvent à peine être blazonnés par un meilleur héraut qu’Elihu, qui ne savoit point donner de titres : ou enfin, ce qui devoit être mis au premier rang, c’est un inspecteur qui a le soin d’un seul troupeau, conjointement avec les anciens, les diacres, & le reste de l’assemblée, qui sont tous des serviteurs pour la foi, des uns des autres. Un évêque de ce dernier ordre, est un évêque d’institution primitive, donné par J. C. établi en diverses églises, même du tems des apôtres. Ceux de la premiere espece sont du second siecle, lorsque la doctrine, la discipline, & la religion commençoient à s’altérer. Ceux du second ordre se sont élevés les derniers, quoique les premiers dans l’intention de l’ennemi de l’église, dans le tems que tout le monde occupé avoit les yeux tournés du même côté, & surpris à l’aspect de la nouvelle bête qui avoit succédé au dragon. C’est là à présent notre ennemi ; composé monstrueux de divers emplois, d’emplois opposés, & les plus eminens, tant ecclésiastiques que civils, auxquels il ne paroît en aucune maniere propre, par plusieurs raisons qu’on peut tirer de l’Ecriture sainte, de l’antiquité ecclésiastique, & de la politique, &c. »
Holinshed (Raphaël), mort vers l’an 1580, est fameux par la chronique publiée sous son nom. La premiere édition de cet ouvrage parut à Londres en 1577, in-fol. & la seconde en 1587 ; mais on retrancha dans cette derniere édition plusieurs choses qui avoient déplû dans la premiere.
Holyoke, ou Holyoake (François) qui s’appelle lui-même en latin de sacra Quercu, naquit en 1582, & mourut en 1653, âge de 87 ans. Il est connu par son Dictionnaire, Dictionnarium etymologicum latinum, &c. imprimé à Londres en 1606 in-4. & dont on a fait depuis dix ou douze éditions.
Overbury (Thomas) naquit vers l’an 1581, fut nommé chevalier du bain en 1608, & envoyé à la tour en 1613 où il mourut de poison dans le cours de la même année. Le comte de Sommerset & sa femme furent condamnés à mort pour avoir tramé le meurtre, mais le roi Jacques I. leur fit grace, & se contenta de les bannir de la cour. Le poëme du chevalier Overbury, intitulé la Femme, a été imprimé plusieurs fois pendant la vie de l’auteur.
Wagstaffe (Thomas) né en 1645, & mort en 1712, a fait un ouvrage pour prouver que le livre intitulé Eikon Basilike, le portrait royal, est du roi Charles I. Il est certain que personne avant lui n’a donné de si fortes présomptions, pour laisser au roi Charles I. l’honneur de cet ouvrage, que Walker, Oldmixon, Burnet & autres attribuent au docteur Gauden.
Johnson (Samuel) naquit en 1649, & s’attacha à mylord Russel, qui le fit son chapelain domestique. Lorsque ce seigneur conjointement avec d’autres, tenta de faire passer le bill d’exclusion du duc d’Yorck, Johnson pour favoriser ce projet, publia son Julien l’apostat, pour lequel il fut condamné à une amende de cinq cens marcs, & à demeurer en prison jusqu’au payement, ce que la cour savoit être équivalent à une prison perpétuelle, parce qu’il n’étoit pas en état de fournir cette somme ; cependant il obtint sa liberté à l’arrivée du prince d’Orange, & le parlement cassa la sentence portée contre lui. Le roi Guillaume lui fit donner en argent comptant mille livres sterlings, & lui accorda trois cent livres sterlings par an sur la poste, pour sa vie & celle de son fils. En 1692 sept assassins forcerent sa maison pendant la nuit, ayant formé le projet de le tuer à cause de son livre sur la déposition du roi Jacques II ; mais il en fut quitte pour quelques blessures, ces gens là s’étant laissé toucher aux supplications du malheureux Johnson, & à celles de sa femme. Ses ouvrages ont été recueillis & imprimés tous ensemble à Londres en un volume in-folio.
On trouvera dans ce recueil son traité sur la grande chartre, qui est curieux. Il tâche de prouver dans ce traité ; premierement que la grande chartre est beaucoup plus ancienne que le tems du roi Jean, & par conséquent qu’on ne peut en flétrir l’origine par ce qui s’est fait sous ce prince, quand même sa confirmation auroit été extorquée par rébellion. En second lieu, qu’il s’en faut de beaucoup que les actes par lesquels elle a été confirmée sous les regnes de Jean & Henri III. aient été obtenus par la violence. Il finit en disant, que l’idée qu’on doit se faire de la grande chartre, revient à ceci : c’est qu’elle est un abregé des droits naturels & inhérans des Anglois, que les rois normans en donnant dans la suite une chartre, se sont engagés à ne la point violer. Mais, dit-il, nous ne tenons pas ces droits de la chartre ; non, ce n’est pas ce vieux parchemin qui nous a tant coûté, qui nous a donné ces droits ; ce sont ceux que la naissance donne à tout anglois, & qu’aucun roi ne peut ni donner, ni ôter : ce sont les franchises du pays, comme ils sont nommés dans l’acte 25 d’Edouard III ; & chaque anglois étant né dans le pays, les acquiert en naissant.
Dugdale (Guillaume), le plus célebre des hommes de lettres de la comté de Warwick, naquit en 1605, & s’attacha de bonne heure au service du roi. Il se trouva avec ce prince à la bataille d’Edge-Hill, le 23 d’Octobre 1642, & fut créé héraut de Chester en 1644. Il devint roi d’armes, norroi en 1660, & en 1676, il eut la charge de garter, ou premier roi d’armes. Il mourut subitement en 1685. Voici les principaux de ses ouvrages.
1. Monasticum anglicanum, Lond. 1655 & 1660, en deux volumes in-f. sous son nom & sous celui de Roger Dodsworth. Le 3e volume parut en 1673, in-f.
2. Les antiquités du comté de Warwick, Londres 1656, in-fol. Cet ouvrage est le chef-d’œuvre de l’auteur, & c’est un des plus méthodiques & des plus exacts qu’on ait fait en ce genre.
3. L’histoire de l’église cathédrale de S. Paul, Londres 1658, in-fol. & 1716, in-fol. seconde édition augmentée.
4. Histoire des chaussées & des saignées de marais, tant en Angleterre que dans les pays étrangers, Londres 1662, in-fol. avec figures.
5. Origines judiciales ou mémoires historiques, touchant les lois d’Angleterre, les cours de justice, &c. Londres 1666 & 1672, in-fol.
6. Le baronage d’Angleterre, &c. Londres 1675, 1676 & 1677, en trois volumes in-fol. c’est un ouvrage plein de recherches.
7. Histoire abrégée des troubles d’Angleterre, Oxford 1681, in-fol.
8. Dugdale a encore publié plusieurs petits ouvrages in-8°, sur les armoiries & la noblesse de la grande Bretagne ; mais son catalogue de toutes les convocations de cette même noblesse a paru à Londres en 1686, in-fol. & son glossarium archaiologicum parut l’année suivante, in-fol.
Si cet homme infatigable, dit M. Wood, avoit renoncé aux embarras du monde pour se livrer entierement à ses études, & s’il avoit plus pensé aux intérêts du public qu’aux siens particuliers, le public auroit profité davantage de les veilles, d’autant plus que ses ouvrages auroient eu plus d’exactitude, sur-tout ceux qu’il a donnés sur la fin de sa vie : cependant il ne laisse pas d’avoir prodigieusement travaillé, vu sur-tout les chagrins & les tracasseries auxquelles sa fidélité pour le roi l’a exposé. Sa mémoire doit donc être respectable pour ce qu’il a fait, puisqu’il a publié des choses qui, sans lui, auroient été ensevelies à jamais dans l’oubli. (Le chevalier de Jaucourt.) | [
"Q23140",
"Q2373798",
"Q7344964",
"Q503126",
"Q5481310",
"Q1790396",
"Q18672671",
"Q7411864",
"Q783318"
] |
WASA | v17-1198-0 | WASA, (Géog. mod.) par les habitans du pays Mustarar, ville de Suede, en Finlande, dans la Bothnie orientale, sur la côte du golfe de Bothnie, entre Carleby & Christine-Stadt. Cette ville a raison de se glorifier d’avoir donné la naissance à Gustave Vasa, roi de Suede. | [
"Q125080"
] |
WASGAW, le, ou WASGOW | v17-1199-0 | WASGAW, le, ou WASGOW, (Géogr. mod.) pays de France, dans l’Alsace. Il s’étend depuis Weissembourg jusqu’à Saverne, & comprend une grande partie de la basse-Alsace. La capitale de ce pays est Weissembourg. | [
"Q896719"
] |
VASSELENHEIM ou VASSELONNE | v17-1201-0 | VASSELENHEIM ou VASSELONNE, (Géogr. mod.) bourg ou petite ville de France, en Alsace, sur le bord de la riviere de Masseik. Elle est commandée par un château qui est sur la croupe de la montagne. Long. 25. 14. latit. 48. 34. (D. J.) | [
"Q22413"
] |
WASSELONNE | v17-1202-0 | WASSELONNE, (Géog. mod.) bourg ou petite ville de France, en Alsace ; on la nomme autrement Wasselenheim. Voyez ce mot. | [
"Q22413"
] |
WASSENBOURG | v17-1203-0 | WASSENBOURG, (Géog. mod.) château ruiné, en Alsace, au-dessus de Niderbron. On y lisoit encore dans le dernier siecle sur une de ses pierres l’inscription suivante : Deo Mercurio Attegiam Tegulitiano compositam, Severinus Satulinus. C. F. ex voto posuit L. L. M. | [
"Q1455591"
] |
WASSERBOURG | v17-1204-0 | WASSERBOURG, (Géogr, mod.) ville d’Allemagne, dans la Suabe, sur le bord du lac de Constance, entre Langen & Lindaw. Longit. 27. 5. latit. 47. 36.
Hungerus (Wolffgang), jurisconsulte allemand du xvj. siecle, naquit à Wasserbourg, & mourut en 1555. On publia à Bâle en 1561 les notes qu’il avoit faites sur les Césars de Cuspinien, annotationes in Cæsares Cuspiniani, auctore Wolff. Hungero, aquiburgensi. Ces notes rectifient & éclaircissent plusieurs choses qui avoient été avancées faussement ou confusément dans cette histoire des empereurs, ou dans quelques autres livres. (D. J.) | [
"Q522272",
"Q20172475"
] |
WASSERBURG | v17-1205-0 | WASSERBURG, (Géog. mod.) ville d’Allemagne, dans la Baviere, sur l’Inn, à 10 lieues à l’est de Munich, avec titre de comté. Longit. 29. 45. latit. 48. | [
"Q259617"
] |
WASTENA ou VADSTEN | v17-1206-0 | WASTENA ou VADSTEN, (Géog. mod.) ville de Suede, dans l’Ostrogothie, sur le bord oriental du lac Veter, près de l’embouchure de la riviere Motala. Cette ville est la patrie de Ste Brigitte. | [
"Q265682"
] |
WATERFALL | v17-1207-0 | WATERFALL, (Géogr. mod.) petite ville ou bourg d’Angleterre, province de Stafford, dans l’endroit où le Hans, après avoir coulé quelques milles, se précipite sous terre & disparoît entierement. Cette petite place a pris son nom de sa situation ; car Water-fall, dans la langue du pays, signifie chûte-d’eau. | [
"Q19850737"
] |
WATERFORD | v17-1208-0 | WATERFORD, (Géog. mod.) ville d’Irlande, dans la province de Munster, capitale du comté de Waterford, sur la Shure, vers les frontieres de Kilkenni, à 3 milles de la mer, & à 75 au sud-est de Limerick. Elle a un siege épiscopal, suffragant de Cashel, le privilege de tenir marché public, & celui d’envoyer deux députés au parlement de Dublin. Elle est grande, riche & peuplée, quoique l’air y soit mal-sain. La jonction du Barrow & de la Shure y forme un port excellent, défendu par un château. Les plus gros vaisseaux mouillent près du quai. Long. 10. 45. latit. 52. 12. (D. J.) | [
"Q183551"
] |
Waterford, comté de | v17-1208-1 | Waterford, comté de, (Géogr. mod.) comté d’Irlande, dans la province de Munster. Il est borné au nord par les comtés de Tippérari & de Kilkenni, au midi par l’Océan, au levant par Vexford, & au couchant par Cork. On le divise en six baronies ; le pays est bon & riche. Il contient, outre Waterford, capitale, quatre autres villes ou bourgs qui députent au parlement d’Irlande. | [
"Q184594"
] |
WATERVLIET | v17-1209-0 | WATERVLIET, (Géog. mod.) village des Pays-bas, dans la Flandre hollandoise, mais sur le territoire de l’empereur, au bailliage d’lsendyck. Je parle de village, parce qu’il étend au-loin sa jurisdiction, & que c’est une seigneurie dont le tribunal est composé d’un bailli, d’un bourguemestre, de six échevins, & d’un greffier qui doit être de la religion réformée. L’église est desservie par un ministre. La justice civile & criminelle s’y doit administrer de la même maniere qu’à Middelbourg en Flandre. (D. J.) | [
"Q14987"
] |
WATLING-STREET | v17-1211-0 | WATLING-STREET, (Géogr. mod.) nom que l’on donne dans la grande Bretagne à un grand chemin fait par les Romains, & qui séparoit la Bretagne en occidentale & orientale, depuis le nord du pays de Galles, jusqu’à l’extrémité méridionale de Kent, & qui aboutissoit à la mer. Par le traité qui mit fin à la guerre civile des Bretons, & qui commença l’époque du regne d’Ambrosius Aurelianus, ce grand chemin bornoit les états de Wortigerne & d’Ambrosius. Il servoit également de borne pour séparer les royaumes d’Edmont I. & d’Aulaf, roi danois. (D. J.) | [
"Q1434239"
] |
WATTEN | v17-1213-0 | WATTEN, (Géog. mod.) petite ville de France, dans la Flandre, en la châtellenie de Bourbourg, sur l’Aa, à 2 lieues au-dessous de S. Omer, avec une abbaye d’hommes de l’ordre de S. Augustin. Long. 19. 56. latit. 54. 43. | [
"Q742424"
] |
WATWEIL | v17-1214-0 | WATWEIL, (Géog. mod.) petite ville ou plutôt bourgade de France, en Alsace, entre Sultz & Tannen ; il y a dans son voisinage des eaux souffrées, propres pour dessécher & guérir les maladies de peau. | [
"Q545447"
] |
WAVENEY, le, | v17-1215-0 | WAVENEY, le, (Géog. mod.) riviere d’Angleterre. Elle a sa source dans la province de Suffolck, au voisinage de Lop-Hamford, & finit par donner une partie de ses eaux au lac Luthing, & l’autre partie à la riviere d’Yare. (D. J.) | [
"Q7337954"
] |
WAVRE | v17-1216-0 | WAVRE, (Géog. mod.) petite ville des Pays-bas, dans le Brabant-wallon, à trois lieues & demie de Louvain, à quatre & demie de Bruxelles, à cinq de Nivelle, & à sept de Namur. Cette place qui contenoit autrefois six mille communians, & plus de deux mille maisons, a éprouvé coup-sur-coup des incendies qui l’ont réduite à un simple bourg. | [
"Q181314"
] |
Waza, la | v17-1217-1 | Waza, la, (Géog. mod.) M. de Lisle écrit Vaga, riviere de l’empire russien. Elle tire sa source d’un lac de la ville de Bélozéro, arrose les extrémités de plusieurs provinces, donne son nom à la petite ville de Waza, située vers son embouchure, & se perd dans la Dwina. (D. J.) | [
"Q63090"
] |
WEAVER, le | v17-1218-0 | WEAVER, le, (Géogr. mod.) riviere d’Angleterre, dans Chestershire. Elle sort de l’étang de Ridley-Pool, passe à Norwich, & va se jetter dans le Mersey. | [
"Q1634834"
] |
WEAUME, la | v17-1219-0 | WEAUME, la, (Géogr. mod.) petite riviere de France, en Provence. Elle a sa source dans le territoire d’Auriol, & se perd dans la mer près de Marseille. Sanson croit que la Weaums est l’ancien Ivelinus. (D. J.) | [
"Q667130"
] |
WECHTERBACH | v17-1220-0 | WECHTERBACH, (Géog. mod.) petite ville d’Allemagne, dans la Vétéravie, sur la droite de Kintz, au comté d’Isenbourg, avec un château. (D. J.) | [
"Q558612"
] |
WEDERO | v17-1221-0 | WEDERO, (Géog. mod.) ou WERO, île de la Manche de Danemarck, ertre les îles de Samsoé & de Syro, dont elle est éloignée d’environ trois milles. (D. J.) | [
"Q23732841"
] |
WEDON | v17-1222-0 | WEDON, (Géog. mod.) bourg d’Angleterre, dans le comté de Northampton, sur le bord de l’Avon. Ce bourg n’a rien de remarquable que son ancienneté, car il a été connu des Romains sous le nom de Bannavenna. Le roi Wulphère y a eu autrefois son palais, que sa fille convertit en monastere. | [
"Q2009037"
] |
WEEL | v17-1223-0 | WEEL, (Géog. mod.) ou WEILE, petite ville de Danemarck, dans le Nort-Jutland, au diocèse de Rypen, sur sa côte orientale, à 4 lieues au nord de Kolding. | [
"Q27116"
] |
WEELOCK, le | v17-1224-0 | WEELOCK, le, (Géog. mod.) petite riviere d’Angletererre, dans la province de Chester. Elle tire sa source de trois ruisseaux, & se jette dans la Dane, après un cours de 12 milles. (D. J.) | [
"Q7337960"
] |
WEEN | v17-1225-0 | WEEN, (Géog. mod.) ou HUENE, île de Suede, dans le détroit du Sund. Après que le Danemarck eût cédé à la Suede la Scanie, les Suédois réclamerent encore Ween comme une dépendance, & les Danois la réclamoient comme appartenante à la Sélande. Ils étoient fondés sur la raison, & les Suédois sur la supériorité de leurs forces qui les fit triompher. Depuis ce tems, ils possedent cette île remarquable par les ruines du fameux château d’Uranibourg, autrefois la demeure de Tycho-Brahé. Voici ce qu’en dit le comte de Plelo, dans une lettre au chevalier de la Vieuville, écrite en 1732.
« C’est-là que ce divin génie,
» Sous les auspices d’Uranie,
» Avoit établi son séjour.
» Là se remarquoit cette tour
» Aux astres par lui consacrée,
» D’où, perçant la voûte azurée,
» Il tenta de voler aux dieux
» Le secret de l’ordre des cieux.
» C’est-à-dire, pour m’exprimer plus simplement, que ce fut dans ce lieu qu’il composa son système du monde, & où il fit bâtir le château d’Uranibourg, avec l’observatoire de Stellesbourg, dont les descriptions nous donnent une si belle idée, si l’on s’en rapporte a ce qu’elles disent.
» L’île de Ween étoit alors l’asyle, ou plutôt le temple de tous les arts ; car outre les endroits destinés aux études astronomiques, l’on y voyoit aussi des laboratoires, des manufactures, & des atteliers de différens genres, tous si bien disposés, que sans se gêner dans aucunes de leurs fonctions particulieres, ils concouroient tous au but commun de se perfectionner les uns les autres, par une étroite correspondance.
» Il n’y avoit pas jusqu’aux Muses, graves ou badines, qui n’eussent là leur place ; mais ce qui m’en auroit touché davantage, c’est que le maître du lieu, continuellement entouré d’une foule de disciples que sa réputation lui attiroit de tous côtés, n’épargnoit rien pour leur faire trouver dans sa retraite, toutes les douceurs & toutes les commodités de la vie, en même tems qu’il leur faisoit trouver dans sa conversation, & dans ses lumieres, tous les secours qui pouvoient applanir le chemin des sciences les plus relevées ; c’étoit partout des promenades, des jardins & des bosquets charmans.
» Tels on nous peint, dans nos vieux âges,
» Les Socrates & les Platons,
» Sous de délicieux ombrages,
» Donnant leurs sublimes leçons.
» Il est vrai qu’à la honte du pays, ou pour mieux dire de la nation, on ne laissa pas long-tems jouir ce grand homme d’un loisir si noble & si bien employé. Il se vit bientôt dépouillé de son île, forcé peu-à-peu à quitter tout-à-fait sa patrie, & l’on poussa la rage jusqu’à faire abattre tout ce qu’il avoit fait construire, de sorte
» Qu’il n’en reste aucun fondement,
» Et qu’à peine aujourd’hui sur l’herbe
» D’une demeure si superbe,
» Reconnoît-on l’emplacement ;
» Mais, malgré toute la furie
» Qu’ont exercé contre ces lieux
» L’injustice & la barbarie,
» Ils resteront toujours fameux.
» Toujours de leur antique gloire
» Ils rappelleront la mémoire ;
» Et toujours à leur seul aspect,
» On sera saisi de respect.
» C’est du-moins ce qui nous arrive chaque foisque nous tournons les yeux de leur côté, & ce que l’on éprouve bien plus sensiblement encore, quand on les va voir de près, comme nous fîmes ces jours passés. Je ne sai même s’il n’y a pas quelque chose à gagner pour eux dans l’état où ils sont, & si, en général, un air un peu délâbré ne sied pas mieux à des endroits célebres, que s’ils étoient dans tout leur lustre ; car alors l’imagination, grande embellisseuse de son métier, travaille seule à nous les peindre, ne manque guere à leur prêter des charmes que peut-être ils n’ont jamais eu ». Nous rapportons ce morceau pour confirmer le détail que nous avons dejà fait d’après les historiens du tems, au mot Uranibourg. (D. J.) | [
"Q509682",
"Q79220",
"Q36620"
] |
WEERE | v17-1226-0 | WEERE, (Géog. mod.) ou WERE, petite ville des Provinces-unies, dans l’île de Walcheren, avec un port, à une lieue au nord-ouest de Middelbourg, avec tire de marquisat. Long. 21. 17. latit. 51. 30. (D. J.) | [
"Q3184100"
] |
WEERT | v17-1227-0 | WEERT, (Géog. mod.) petite ville des Pays bas, dans le Brabant, au quartier de Bois-le-Duc, dans le Péeland, à 4 lieues de Ruremonde. Long. 23. 29. lat. 51. 9.
Il y a dans cette petite ville un couvent de recolets, un prieuré de chanoines augustins, & un monastere de religieuses pénitentes, fondé par Jean de Weert, natif de cette ville, dont il prit le nom.
Cet homme d’une naissance obscure, s’éleva par sa valeur au plus haut grade militaire, & rendit son nom très-célebre. Il commença sa fortune d’une maniere fort étonnante. Il apprenoit le métier de cordonnier ; son maître le battit, il s’engagea dans un régiment de troupes allemandes qui étoit à Weert. Bientôt il se fit distinguer, & après avoir passé d’une maniere brillante par tous les grades militaires, il devint vice-roi de Bohème, & commandant de Prague, où il mourut vers l’an 1665. C’est lui dont le nom, après avoir fait grand bruit dans les nouvelles publiques, retentit enfin dans nos chansons françoises. On en fit courir un grand nombre à la cour & à la ville, où il servoit de refrain.
Ménage voulant prouver que nous employons également le mot tudesque dans le discours familier, pour dire un allemand, cite M. de Montplésir, qui a dit dans une de ses chansons :
Faut-il se lever si matin,
Dit le comte de Fiesque ;
On ne dort non plus qu’un lutin
Avecque ce tudesque.
Maugré-bleu de la nation :
Le diable emporte Gassion,
Et Jean de Weert.
Mademoiselle l’Héritier nous aprend, dans le Mercure galant, d’Avril 1702, l’origine de ces chansons. Elle dit que Jean de Weert s’etant rendu maître de plusieurs places dans la Picardie, porta la terreur jusqu’aux portes d’Amiens, par les troupes qu’il envoyoit en parti. Cette terreur se répandit jusque dans Paris ; & comme le peuple grossit toujours les objets, le seul nom de Jean de Weert y inspiroit l’effroi.
Ce général ayant été fait prisonnier à la bataille de Rheinfeld, en 1638, la muse du Pont-Neuf célébra ses transports de joie sur un air de trompette qui couroit alors. Elle disoit que les François avoient fait un tel nombre de prisonniers, & Jean de Weert. Comme il y avoit dans ces chansons une certaine naïveté grossiere, mais réjouissante, la cour & la ville les chanterent. Enfin, des gens d’esprit en firent d’autres délicates & fort jolies sur le même air de Jean de Weert. Ce vaillant officier, dont le nom avoit fait un bruit si éclatant, laissa en France une mémoire immortelle de sa prise, & l’on nomma le tems où elle étoit arrivée, le tems de Jean de Weert. (Le chevalier de Jaucourt.) | [
"Q9774",
"Q63850"
] |
WEIBSTAT | v17-1228-0 | WEIBSTAT, (Géog. mod.) petite ville d’Allemagne, dans le palatinat du Rhein, entre Hailbron & Heidelberg. Long. 26. 31. lat. 49. 17. (D. J.) | [
"Q82141"
] |
WEIDA | v17-1229-0 | WEIDA, (Géog. mod.) petite ville d’Allemagne, dans la haute-Saxe, au cercle de Voigtland, sur une riviere de même nom. | [
"Q519751"
] |
Weida, la | v17-1229-1 | Weida, la, (Géog. mod.) ou la Weide, riviere d’Allemagne, en Silésie. Elle a sa source aux confins de la Pologne, & se perd dans l’Oder, un peu au-dessous de Breslaw. (D. J.) | [
"Q1639422"
] |
Subsets and Splits